Deux fous de motoneige vers un record du monde
Ils construisent un bolide modifié qui pourrait atteindre pas moins de 400 km/h
Deux passionnés de véhicules de sport tenteront d’établir un nouveau record mondial en atteignant une vitesse de 400 km/h avec une motoneige modifiée qu’ils ont passé quatre ans à construire.
« C’est le plus gros projet dans lequel je me suis embarqué et c’est possiblement le dernier », dit Sylvain Ouellet.
L’homme de 40 ans a eu l’idée d’établir cette marque avec une motoneige en 2013 alors qu’il assistait au record mondial de l’un de ses amis, Patrick Lessard, qui pilotait une moto en sol américain dans l’Utah.
L’engin que pilotait son ami Patrick avait été fabriqué par Gilles Gagné, une sommité dans le domaine des bolides modifiés au Québec.
Il a d’ailleurs fabriqué la motoneige qui a établi le record de 326 km/h établi en 2009 que Sylvain Ouellet tente de battre.
L’homme originaire de la Vieille Capitale s’est donc rendu au commerce de M. Gagné à la fin de l’année 2013 pour lui parler de son projet : construire une motoneige modifiée et la faire grimper à 400 km/h.
M. Gagné reconnaît avoir décliné à trois reprises l’audacieux projet de l’entrepreneur en construction.
« C’est comme grimper l’Everest, c’està-dire que ça demande beaucoup de temps de préparation », illustre l’homme de 62 ans qui possède un magasin de véhicules sport motorisé à Coaticook.
RECORD QUÉBÉCOIS
Au début de 2014, M. Ouellet a lu une nouvelle sur internet qui allait faire changer d’idée son nouvel ami.
Le reportage parlait d’un Américain qui tentait d’établir un nouveau record de vitesse avec une motoneige modifiée.
« La motoneige a été inventée au Québec et ce sont des Québécois qui doivent détenir ce genre de record », soutient avec chauvinisme Gilles Gagné.
150 000 $ POUR UN RÊVE
Habitué de piloter des bolides à haute vitesse, Sylvain Ouellet a bien hâte de se rendre en septembre 2020 au Mike Cook’s Bonnevenille Shootout, dans l’État de l’Utah, afin de conduire le bolide et tenter d’homologuer un nouveau record mondial.
« Ça fait quatre ans qu’on travaille là-dessus et on a hâte d’établir ce record », s’enthousiasme-t-il.
Il dit avoir investi près de 150 000 $ dans la réalisation de son rêve.
M. Gagné, qui est déjà passé par là, sait qu’il se pourrait que le duo s’y prenne à quelques reprises afin de réaliser cette nouvelle marque mondiale.
« Ça ne prend qu’un seul petit détail de travers pour qu’on n’atteigne pas notre objectif, soulève le sexagénaire. C’est pourquoi c’est important d’être très bien préparé ».