Pour une société moins malade mentale
À l’école, les cours d’éducation physique m’ont appris l’importance d’accorder du temps à la santé de mon corps. Pourtant, on ne m’a jamais appris qu’il était aussi important de consacrer du temps à ma santé mentale.
Cette semaine, l’Association des médecins psychiatres du Québec s’est montrée inquiète pour la santé mentale des jeunes. Les psychiatres redoutent l’effet des écrans sur la génération alpha, c’est-à-dire les enfants nés après 2010. Leur solution : des cours d’éducation à la santé mentale dans les écoles.
Après les cours d’éducation à la sexualité, verrons-nous ce genre de cours se tailler une place dans les écoles québécoises ? Je l’espère.
UNE DÉTRESSE À RECONNAÎTRE
J’ai 11 ans. Je suis en sixième année. Je ne peux plus fonctionner. La cause : mon extrême anxiété. Pendant 9 mois, j’irai chaque semaine voir une psychologue.
Je me pensais seule au monde, mais de nombreux autres enfants souffraient aussi de détresse psychologique.
Je pense à tous ces gamins et gamines qui n’ont pu reconnaître les signes précurseurs de leurs maux psychiques et qui à l’âge adulte sont aux prises avec des problèmes psychologiques qui se sont aggravés.
Antidépresseurs ou pilules pour l’anxiété : tous les jours, je vois mes amis dans la vingtaine tenter de contenir leur détresse. Et si on leur avait appris à accorder du temps à leur santé mentale dès la maternelle, auraient-ils ces problèmes aujourd’hui ? J’en doute.
Ne trouveriez-vous pas normal qu’un enfant :
√ Soit outillé pour nommer ses émotions ?
√ Soit capable de reconnaître un début d’inconfort psychologique ? √ Apprenne à se connaître et à s’écouter dès son plus jeune âge ?
Les cours d’éducation à la santé mentale sont primordiaux pour qu’une société ne traîne pas dans son sac à dos un lourd bagage de souffrance psychologique.
Une santé globale se mesure par le bien-être du corps, oui, mais aussi de l’esprit.