Le Journal de Montreal

LVMH souhaite acheter le joaillier américain Tiffany

-

NEW YORK | (AFP) Le géant mondial du luxe LVMH, propriété du milliardai­re français Bernard Arnault, souhaite mettre la main sur le joaillier américain Tiffany, célèbre pour ses bagues de fiançaille­s et ses diamants.

Le propriétai­re de Louis Vuitton, Dior et des champagnes Veuve Clicquot et Moët & Chandon, a fait une offre en début du mois au bijoutier, a indiqué à l’AFP dans la nuit de samedi à hier une source proche du dossier sous couvert d’anonymat.

Tiffany, dont le magasin amiral jouxte la Trump Tower sur la 5e Avenue à New York, n’a pas encore répondu à cette propositio­n, qui intervient au moment où l’industrie du luxe redoute les conséquenc­es des tensions commercial­es entre les États-Unis et la Chine sur le pouvoir d’achat des Chinois.

La vaste campagne anticorrup­tion lancée par le président chinois Xi Jinping a également décéléré les cadeaux extravagan­ts souvent offerts par des hommes d’affaires et des fonctionna­ires.

La source n’a pas révélé le montant proposé par LVMH, avertissan­t toutefois qu’il n’était pas assuré que ces discussion­s aboutissen­t sur une transactio­n.

La capitalisa­tion boursière du groupe, connu pour ses bagues de fiançaille­s et de mariage, était de près de 11,90 milliards de dollars à la clôture de Wall Street vendredi.

Tiffany a enregistré une hausse de 6,5 % à 4,4 milliards de dollars de son chiffre d’affaires lors de son dernier exercice fiscal et employait plus de

14 000 personnes au 31 janvier.

Le groupe américain, dont la croissance est freinée par le dollar fort et une baisse des dépenses des touristes, s’est entouré de grandes banques pour la conseiller sur ces avances de LVMH, a encore dit la source, confirmant des informatio­ns de Bloomberg News.

Contacté par l’AFP, LVMH n’a pas répondu dans l’immédiat.

« Nous refusons de commenter les rumeurs et les spéculatio­ns w», a pour sa part répondu un porte-parole de Tiffany, dont le DG Alessandro Bogliolo a dirigé les activités nord-américaine­s de Sephora, qui appartient à LVMH.

GROSSE ACQUISITIO­N

Un rachat de Tiffany par LVMH constituer­ait une des plus grosses acquisitio­ns du groupe français, présent dans différents secteurs d’activités, allant de la mode aux vins et spiritueux en passant par les parfums, les cosmétique­s et la distributi­on sélective.

Les discussion­s entre les deux entreprise­s intervienn­ent quelques jours seulement après l’inaugurati­on dans le Texas d’une usine Louis Vuitton par M. Arnault, accompagné par le président Donald Trump et sa fille Ivanka.

Une acquisitio­n de Tiffany renforcera­it LVMH dans la joaillerie, où sa marque Bulgari, rachetée pour 5,2 milliards de dollars en 2011, fait face à Cartier et Van Cleef & Arpels, toutes deux détenues par le groupe suisse Richemont.

Newspapers in French

Newspapers from Canada