Le Journal de Montreal

Psycho / Le courier

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Devrais-je piéger cet homme ?

Je n’ai jamais connu de relation amoureuse satisfaisa­nte au cours de ma vie. Rendue à 44 ans et demi, j’étais sur le point de jeter la serviette quand, il y a six mois, j’ai connu un célibatair­e endurci âgé de 45 ans. Notre relation a commencé lentement puisque c’est un homme qui ne veut pas s’attacher.

Mais comme au fil du temps on se voyait de plus en plus souvent, moi je me suis attachée à lui, même s’il me répétait qu’il ne voulait pas vivre en couple sous prétexte qu’il avait déjà donné et que, selon lui, toutes les relations amoureuses avaient une « date de péremption » d’au plus huit à dix ans. Ce qui ne l’empêche pas de coucher avec moi cinq jours sur sept, parfois plus.

Sur le plan sexuel, c’est une merveille. C’est le premier homme avec qui l’entente est parfaite. Ce qui ne m’était jamais arrivé avant. Mais pour ajouter à la complexité de ma situation, imaginez-vous que la fameuse horloge biologique à laquelle je n’avais jamais vraiment cru puisque le désir d’avoir un enfant ne m’était jamais venu à l’idée, eh bien contre toute attente, elle s’est mise de la partie, et son tic tac me suit constammen­t.

Je veux un enfant comme jamais je n’en ai voulu un, et surtout, je veux un enfant précisémen­t de cet homme-là. Je suis même prête à l’élever toute seule si jamais il refuse sa paternité. Comment me conseillez-vous de procéder avec lui pour le convaincre de m’accorder cette faveur ? Comment lui parler de ma décision sans éveiller la peur en lui et le faire fuir avant l’exécution de mon projet ? La seule solution serait-elle d’attendre d’être enceinte pour lui en parler, alors qu’il sera trop tard pour refuser ? Audrey

S’il est un principe qui doit primer dans les relations humaines, c’est bien celui du respect que l’on se doit les uns aux autres. Sachez que faire quelque chose d’aussi grave dans le dos de quelqu’un que ce que vous songez à faire à l’endroit de ce monsieur ferait preuve d’un manque de respect total envers lui. Si vous aimez cet homme, vous devez avoir le courage d’être transparen­te quant à vos intentions. Vous devez prendre ce risque par respect pour lui tout autant qu’envers vous.

Je me permets quand même de vous souligner qu’il vous avait prévenue clairement de son absence d’envie d’une vie à deux à la manière traditionn­elle. Se pourrait-il que cette façon que vous avez de faire abstractio­n de la nature des hommes que vous fréquentez puisse être à l’origine des relations insatisfai­santes que vous avez connues par le passé ? Il serait peut-être temps de vous attarder quelque peu à comprendre ce que vous êtes pour être en mesure de mieux faire vos choix amoureux.

Quoi faire quand on a dépassé les bornes ?

J’ai toujours eu de bonnes relations avec mes voisins et voisines, car je suis d’un naturel relativeme­nt conciliant. J’accepte que des enfants viennent jouer dans ma cour même si nous n’en avons pas mon mari et moi. Bref, je suis une personne affable. Sauf que l’été dernier, lors d’une fête de quartier, ma voisine immédiate s’est permis de déblatérer contre notre propriétai­re qui s’adonne à être mon beau-frère. Et moi quand on touche à la famille, je suis capable de grimper dans les rideaux. Ce que j’ai d’ailleurs fait sur-le-champ, malgré l’insistance mise par mon mari à essayer de me calmer. Depuis ce temps elle ne me parle plus et ne me salue même plus quand on se croise. Je me sens tellement mal avec ça. Surtout que ce qu’elle disait sur mon beau-frère était en partie vrai selon mon mari. Comment recoller l’affaire maintenant ? Une voisine repentante

Invitez-la à prendre un café avec vous et excusez-vous tout simplement. Il n’y a rien comme faire amende honorable pour être pardonné.

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