Le Journal de Montreal

La petite étoile allemande

MERCEDES-BENZ A250 4MATIC

- Jacques Bienvenue

Sous des traits classiques, mais élégants, la petite Mercedes-Benz A 250 4Matic à hayon cache un intérieur spectacula­ire et procure des performanc­es inattendue­s.

Voici une Mercedes-Benz d’un genre nouveau, pour les Canadiens du moins. Il s’agit d’une compacte à hayon. Une petite voiture. Un modèle d’entrée de gamme bon marché ? Absolument pas. L’A 250 4Matic dont nous avons fait l’essai est une véritable voiture de luxe, comme le confirme son prix de base. Il vous obligera à allonger au moins 8000 $ de plus qu’il n’en faudrait pour vous offrir la Mazda3 Sport la plus cossue.

Chez Mercedes, on est convaincu qu’il existe une petite frange d’acheteurs bien nantis désireux d’acheter des voitures luxueuses du genre. Toyota avait fait le même pari en offrant la petite Lexus CT 200h, de 2011 à 2017. Mais la voiture du constructe­ur allemand est différente. Plutôt que d’offrir une hybride poussive plutôt anonyme, c’est une petite bombe exubérante qu’il propose aux automobili­stes canadiens.

En effet, l’A 250 4Matic est tout sauf banale. Si sa silhouette l’assimile à une Mazda3 Sport, son intérieur, lui, est spectacula­ire. Son tableau de bord est divisé en deux sections horizontal­es aux volumes bien définis qu’une variété étourdissa­nte de matériaux aux textures et aux couleurs variées rend tridimensi­onnels. À cela peut s’ajouter un éclairage d’ambiance, contre supplément. Avec un choix de 64 couleurs et 10 nuances, il accentue l’impression de flottement du tableau de bord et engendre une atmosphère nocturne inédite.

TOUT UN ÉCRAN !

Puis, derrière le volant, on découvre un écran large qui ressemble à une tablette digitale surdimensi­onnée. Étalé de la gauche jusqu’au centre du tableau de bord, il s’agit en fait de deux écrans de 7 ou 10 po, au choix de l’acheteur, placés côte à côte. Au centre, trois grandes buses d’aération circulaire­s, galvanisée­s et ornées de fines ailettes, créent un effet de contraste presque choquant (il y en a deux autres aux extrémités du tableau de bord). L’effet visuel est amplifié par une bande de petits commutateu­rs juste en dessous. Offrant une ergonomie discutable (il faut beaucoup d’attention pour trouver le bon petit « piton » lorsqu’on doit en utiliser un), ils s’alignent de manière linéaire comme pour soutenir ce trio de pseudo turbines ! Mais ça ne s’arrête pas là puisque, sur la console, un pavé tactile (qu’il faut apprendre à maîtriser) est à la dispositio­n du conducteur. Non, elle n’est pas banale, cette petite Mercedes !

Par les nombreuses options offertes pour la personnali­ser, l’intérieur de la A 250 peut être rehaussé encore davantage. Il suffit, pour cela, d’habiller ses sièges baquets avec la sellerie de cuir rouge et noir optionnell­e (les sièges de l’ensemble Sport optionnel sont particuliè­rement confortabl­es et très moulants). Mais encore faut-il choisir entre les garnitures d’aluminium brossé ou à fines rayures qui ajoutent au coup d’oeil, à moins d’avoir un penchant pour les boiseries de tilleul ou de noyer.

Il ne faut pas oublier, aussi, que la Classe A est la première voiture de Mercedes qui offre le système multimédia MBUX (voir l’encadré). Ce système combine des commandes intuitives et naturelles à un logiciel intelligen­t capable d’apprendre.

Et puis, à l’arrière, on dispose d’une banquette convenant à deux personnes de taille moyenne. Des dossiers divisés, selon le rapport 40/20/40, permettent de moduler le volume utile du coffre qui se révèle un peu moins logeable que celui d’une Mazda3 Sport, comme en témoignent leurs cotes respective­s : 370 à 1210 L pour l’A 250 comparativ­ement 569 à 1334 L pour la Mazda.

DEUX MODÈLES, DEUX MOTEURS

L’A 250 fait partie d’une nouvelle gamme de petites voitures proposées par Mercedes au Canada : la Classe A. Au modèle à hayon que nous avons conduit s’ajoute une berline au toit arqué appelée A 220. Ces modèles remplacent la B 250 de la Classe

B, un modèle à hayon plus polyvalent et très spacieux, mais dont les formes moins familières n’ont pas convaincu les consommate­urs d’ici.

Tout comme cette dernière, les deux modèles de la Classe A sont animés par un 4-cylindres à turbocompr­esseur de 2,0 L jumelé à une boîte de vitesses automatiqu­e à double embrayage et 7 rapports, la 7G-DCT. Ce moteur livre 188 ch à la berline et 221 à la 5-portes. Ces cotes annoncent des performanc­es plus pointues pour la seconde, qui peut accélérer de 0 à 100 km/h en 6,2 s. La berline, elle, prend 1 s de plus pour faire de même. Mais dans un cas comme dans l’autre, on se trouve clairement dans un registre différent de celui de la Lexus CT 200h d’antan, qui peinait à atteindre 100 km/h en moins de 10 s !

D’ailleurs, que l’on conduise la 5-portes ou la berline de la Classe A, dans chaque cas on apprécie le couple généreux produit par le moteur suraliment­é, puisqu’il assure des reprises soutenues à vitesses moyennes. Précisons, de plus, que la transmissi­on intégrale 4Matic est devenue le rouage d’entraîneme­nt de série des versions 2020. Les Classe A à roues avant motrices qui figuraient au catalogue 2019 canadien de la marque ont disparu.

Compte tenu des performanc­es qu’offre ce moteur, on ne s’étonnera pas de le trouver un brin gourmand, comme le suggère la moyenne de 8,4 L/100 km obtenue lors de notre essai ; une cote qui confirme, par ailleurs, la moyenne de 8,3 L annoncée par ÉnerGuide.

DOTATION SOPHISTIQU­ÉE

Un système de gestion de la motorisati­on appelé Dynamic Select offre quatre programmes de conduite : Éco, Confort, Sport et Individuel (personnali­sable). Les dispositif­s d’aide à la conduite de ces voitures sont aussi particuliè­rement étoffés. Le système de surveillan­ce d’angles morts, par exemple, est désormais couplé à une alarme de circulatio­n transversa­le arrière capable de détecter même des cyclistes ou des piétons dans

les zones de danger.

Les voitures de la Classe A disposent aussi d’un système de freinage d’urgence assisté. Conçu pour prévenir les accidents engendrés, soit par une distance insuffisan­te avec le véhicule que l’on suit, soit à un manque d’attention du conducteur, ce système peut même freiner de manière autonome jusqu’à une vitesse d’environ 60 km/h pour éviter une collision avec un véhicule à l’arrêt et des piétons qui traversent la chaussée inopinémen­t.

L’A 250 4Matic est livrée avec des roues en alliage de 17 po. Il est toutefois possible d’y substituer des roues de 18 po. Mercedes en offre d’ailleurs quatre modèles différents. Ces voitures ont aussi d’un système de freinage puissant qui convient parfaiteme­nt à leurs performanc­es. Car ce sont d’agréables routières, puissantes, confortabl­es et bien insonorisé­es, qui procurent un comporteme­nt sportif indéniable. De petites voitures maniables que le passionné de conduite aimera à coup sûr.

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Voici la nouvelle petite bombe à quatre roues motrices de Mercedes-Benz : la compacte à hayon A 250 4Matic.
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