Le Journal de Montreal

UNE SÉRIE MONDIALE À LA HAUTEUR

Les Nationals de Washington et les Astros de Houston nous livrent un duel excitant au possible. J’ai sous-estimé les champions de la Ligue nationale. Et pas à peu près.

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Les hommes de Dave Martinez ont arraché les deux premiers matchs à Houston. Un méchant tour de force. Un dur coup pour ma prédiction d’une victoire des Astros en cinq matchs.

Avec les victoires des Texans sur le terrain de leurs rivaux en fin de semaine, la série est revenue au point de départ. Le cinquième match présenté hier a donné un léger avantage à l’une des deux équipes.

C’est une Série mondiale de grande qualité. J’ai notamment eu la preuve que les meilleurs lanceurs peuvent être humains. L’as des Astros, Gerrit Cole, a perdu une première décision depuis le mois de... mai ! Comme quoi, tout peut arriver lors d’un soir donné.

J’ai du plaisir à regarder les matchs. Les négligés ont un malin plaisir à donner des maux de tête aux Astros, gagnants de 107 victoires en saison régulière.

C’est du bonbon. On va se souhaiter que ça se rende à la limite.

DU VRAI BASEBALL

Lorsque j’étais plus jeune, le baseball se jouait avec les joueurs aux bonnes positions. La fameuse défensive spéciale, dans laquelle on voit trois joueurs d’avant-champ se placer du côté fort de chaque frappeur, était un concept abstrait.

Le deuxième-but et l’arrêt-court ne se déplaçaien­t pas, car le frappeur cognait la majorité de ses coups sûrs d’un côté ou de l’autre du terrain. L’arrivée du « shift » a changé le visage du baseball, mais pas dans le bon sens.

En saison régulière, c’est devenu un concours de circuits. C’est plus vendeur. Les amateurs sont encore émerveillé­s par la puissance des gros frappeurs. Les simples, doubles et triples ont moins la cote. Des frappeurs comme Tony Gwynn et Cal Ripken, qui frappaient la balle à tous les champs, auraient l’air des extra-terrestres en 2019.

Par contre, je revois le baseball que je connais à l’occasion de cette Série mondiale. Lors des cinq premiers matchs, les Astros et les Nationals n’ont presque pas utilisé la défensive spéciale pour contrer les frappeurs adverses. C’est tant mieux. Les gérants doivent être plus créatifs dans leurs stratégies.

RIEN À VOIR AVEC LES EXPOS

Les Expos sont devenus les Nationals il y a 15 ans. Je comprends qu’on cherche à faire certains rapprochem­ents entre les deux équipes. Mais à l’exception de retraits de quelques numéros et de la journée spéciale Expos cette saison, il ne reste presque rien de Nos Z’Amours à Washington.

Triste ? Pas du tout. Il est seulement temps de passer à autre chose pour ce qui est des Nationals.

En terminant, je salue l’initiative de Baseball Québec d’introniser l’ancien lanceur Derek Aucoin dans son Temple de la renommée. La cérémonie aura lieu le 9 novembre.

Comme le sait, le colosse livre bataille à un cancer du cerveau depuis quelques mois. Le grand Derek mérite pleinement cet honneur.

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PHOTO AFP L’as lanceur des Astros Gerrit Cole nous en met plein la vue depuis le début de la classique automnale.

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