Le PQ ne fait pas peur aux investisseurs étrangers
Lors des sept dernières années, c’est en 2013, sous l’ancien gouvernement péquiste de Pauline Marois, que les entreprises étrangères ont le plus investi au Québec.
Ce résultat démontre, preuve à l’appui, que les adversaires fédéralistes du Parti Québécois avaient tort de laisser entendre qu’un gouvernement péquiste fait peur aux investisseurs étrangers !
Selon les données compilées par l’Institut de la statistique du Québec, les compagnies contrôlées majoritairement par des intérêts étrangers ont effectué en 2013 au Québec des dépenses de 5,44 milliards de dollars en immobilisation non résidentielle privée, dont 2,94 milliards $ en travaux de construction et 2,5 milliards $ en matériel et outillage.
Ces investissements « étrangers » au Québec représentaient 26,5 % de toutes les dépenses (20,5 milliards $) en immobilisation non résidentielle défrayées en 2013 par le secteur privé dans les régions du Québec.
SOUS COUILLARD
Lors des cinq années qui ont suivi, soit de 2014 à 2018, les investissements étrangers dans les immobilisations ont fortement baissé, voire de 28 à 41 %, selon les années.
Il faut savoir que le PQ n’y est absolument pour rien puisque ce sont les libéraux qui sont au pouvoir durant ces années-là. Élu en avril 2014, Philippe Couillard a dirigé les destinées du Québec jusqu’à sa défaite en octobre 2018.
Durant ces cinq années « libérales », les investissements étrangers ont annuellement varié entre 3,2 et 3,9 milliards de dollars, selon Statistique Québec.
Autre intéressant constat: les entreprises canadiennes dont le siège social est à l’extérieur du Québec n’ont pas investi moins d’argent dans les immobilisations lorsque le PQ était au pouvoir en 2013. Le niveau de leurs investissements était même supérieur à celui des quatre années suivantes libérales.
SOUS LEGAULT
Après cinq années « libérales » où les investissements privés en immobilisation ont stagné dans une fourchette annuelle allant de 17,4 à 18,8 milliards $, la première année du nouveau gouvernement de François Legault devrait se démarquer avec un niveau d’investissements privés de l’ordre de 20,5 milliards $ en 2019.
C’est un niveau d’investissements privés identique à celui réalisé sous Pauline Marois en 2013.
Cette année, Statistique Québec s’attend à des investissements étrangers de l’ordre de 4,68 milliards. Cela représente 22,8 % des dépenses totales en immobilisation privée dans les régions du Québec.
Quelles industries les investisseurs étrangers privilégient-ils en 2019 ?
Celle de la fabrication de produits (dont la transformation de métaux) accapare le gros lot, avec 46 % des investissements étrangers.
L’industrie de l’extraction minière arrive au second rang avec 20 %. Suivent ensuite les industries oeuvrant dans les services, dont les services immobiliers, le commerce de détail, le transport et l’entreposage, le commerce de gros…
En 2013, les sociétés étrangères avaient préféré investir davantage dans l’industrie de l’extraction minière, laquelle accaparait 40 % de leurs investissements.
L’industrie de la fabrication arrivait à la deuxième place, avec 21 % du total des investissements étrangers.
Et du côté des services, les étrangers misaient surtout sur le commerce de détail et les services immobiliers.