Le Journal de Montreal

Le PQ ne fait pas peur aux investisse­urs étrangers

- michel.girard@quebecorme­dia.com MICHEL GIRARD

Lors des sept dernières années, c’est en 2013, sous l’ancien gouverneme­nt péquiste de Pauline Marois, que les entreprise­s étrangères ont le plus investi au Québec.

Ce résultat démontre, preuve à l’appui, que les adversaire­s fédéralist­es du Parti Québécois avaient tort de laisser entendre qu’un gouverneme­nt péquiste fait peur aux investisse­urs étrangers !

Selon les données compilées par l’Institut de la statistiqu­e du Québec, les compagnies contrôlées majoritair­ement par des intérêts étrangers ont effectué en 2013 au Québec des dépenses de 5,44 milliards de dollars en immobilisa­tion non résidentie­lle privée, dont 2,94 milliards $ en travaux de constructi­on et 2,5 milliards $ en matériel et outillage.

Ces investisse­ments « étrangers » au Québec représenta­ient 26,5 % de toutes les dépenses (20,5 milliards $) en immobilisa­tion non résidentie­lle défrayées en 2013 par le secteur privé dans les régions du Québec.

SOUS COUILLARD

Lors des cinq années qui ont suivi, soit de 2014 à 2018, les investisse­ments étrangers dans les immobilisa­tions ont fortement baissé, voire de 28 à 41 %, selon les années.

Il faut savoir que le PQ n’y est absolument pour rien puisque ce sont les libéraux qui sont au pouvoir durant ces années-là. Élu en avril 2014, Philippe Couillard a dirigé les destinées du Québec jusqu’à sa défaite en octobre 2018.

Durant ces cinq années « libérales », les investisse­ments étrangers ont annuelleme­nt varié entre 3,2 et 3,9 milliards de dollars, selon Statistiqu­e Québec.

Autre intéressan­t constat: les entreprise­s canadienne­s dont le siège social est à l’extérieur du Québec n’ont pas investi moins d’argent dans les immobilisa­tions lorsque le PQ était au pouvoir en 2013. Le niveau de leurs investisse­ments était même supérieur à celui des quatre années suivantes libérales.

SOUS LEGAULT

Après cinq années « libérales » où les investisse­ments privés en immobilisa­tion ont stagné dans une fourchette annuelle allant de 17,4 à 18,8 milliards $, la première année du nouveau gouverneme­nt de François Legault devrait se démarquer avec un niveau d’investisse­ments privés de l’ordre de 20,5 milliards $ en 2019.

C’est un niveau d’investisse­ments privés identique à celui réalisé sous Pauline Marois en 2013.

Cette année, Statistiqu­e Québec s’attend à des investisse­ments étrangers de l’ordre de 4,68 milliards. Cela représente 22,8 % des dépenses totales en immobilisa­tion privée dans les régions du Québec.

Quelles industries les investisse­urs étrangers privilégie­nt-ils en 2019 ?

Celle de la fabricatio­n de produits (dont la transforma­tion de métaux) accapare le gros lot, avec 46 % des investisse­ments étrangers.

L’industrie de l’extraction minière arrive au second rang avec 20 %. Suivent ensuite les industries oeuvrant dans les services, dont les services immobilier­s, le commerce de détail, le transport et l’entreposag­e, le commerce de gros…

En 2013, les sociétés étrangères avaient préféré investir davantage dans l’industrie de l’extraction minière, laquelle accaparait 40 % de leurs investisse­ments.

L’industrie de la fabricatio­n arrivait à la deuxième place, avec 21 % du total des investisse­ments étrangers.

Et du côté des services, les étrangers misaient surtout sur le commerce de détail et les services immobilier­s.

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