L’UPAC doit conclure son enquête rapidement
QUÉBEC | L’UPAC doit mener rapidement à terme l’enquête Mâchurer sur les allégations de financement illégal au Parti libéral du Québec, estiment le premier ministre François Legault et le chef libéral par intérim Pierre Arcand.
« Je n’ai pas le droit de dire à l’UPAC [Unité permanente anticorruption] quoi faire. Mais, moi, comme tous les citoyens, je souhaiterais que cette enquête-là se conclue le plus rapidement possible », a déclaré le premier ministre caquiste hier matin, peu avant d’entrer au Salon bleu.
Le projet Mâchurer a été amorcé par l’UPAC en 2014, mais les procédures s’étirent, notamment en raison des contestations judiciaires.
EXPLICATIONS PUBLIQUES
L’enquête sur l’ex-premier ministre Jean Charest et l’ex-argentier du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Bibeau, notamment, a été ramenée sous les projecteurs, hier, par les révélations contenues dans le livre PLQ inc., publié par notre Bureau d’enquête.
On y apprend que l’ex-directeur de cabinet de M. Charest, Ronald Poupart, a confié à l’UPAC que l’hypothèque de la maison de Westmount du chef libéral était payée par le PLQ, du moins en partie, lorsqu’il était dans l’opposition à Québec.
Pour François Legault, le nouveau commissaire de l’UPAC, Frédérick Gaudreau, devra annoncer publiquement la fin de l’enquête, quand celleci sera terminée.
De plus, l’UPAC devrait s’expliquer aux Québécois si aucune accusation n’est portée.
« Encore là, c’est très délicat pour moi, comme premier ministre, de dicter des choses au DG de l’UPAC, mais, personnellement, je le souhaiterais », dit-il.
Même son de cloche du côté libéral.
« S’il y a des problèmes, qu’il y ait des accusations qui soient portées », a déclaré le chef intérimaire Pierre Arcand.
Il s’est toutefois étonné de voir ces nouvelles révélations étalées dans les médias. « Ça confirme encore une fois qu’il y a encore un réel malaise à l’UPAC », dit-il.
RÉACTION DE M. CHAREST
Dans une réaction acheminée à Radio-Canada, Jean Charest a dénoncé « la diffusion de ragots, de rumeurs et d’insinuations mensongères » qui seraient contenus dans le livre et les articles du Bureau d’enquête, sans préciser quelles informations seraient fausses.
M. Charest n’a pas souhaité répondre aux questions du Journal.