Le Journal de Montreal

Éducateur spécialisé coupable d’avoir agressé des jeunes

- CLAUDIA BERTHIAUME

Un éducateur spécialisé travaillan­t auprès d’enfants ayant des troubles d’adaptation a été reconnu coupable hier d’avoir touché les parties intimes de trois jeunes garçons sous sa garde.

Contacts sexuels sur un enfant de moins de 16 ans, agression sexuelle sur deux autres, possession et production de pornograph­ie juvénile, rendre accessible du matériel sexuelleme­nt explicite à un mineur et non-respect de condition : la liste des accusation­s qui pesaient sur Sébastian Parlea était assez longue.

« La Cour déclare l’accusé coupable de tous les chefs », a tranché en anglais le juge Joey Dubois, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfiel­d.

Le magistrat a mis près d’une heure et demie à lire sa décision étoffée, pendant que l’éducateur spécialisé de 45 ans se tenait debout dans le box des détenus.

Lors de son arrestatio­n en 2017, Parlea travaillai­t pour Répit Le Zéphyr, un organisme de la Montérégie offrant des services aux parents d’enfants atteints de déficience intellectu­elle ou de trouble du spectre de l’autisme.

GARDIEN OCCASIONNE­L

C’est par l’entremise de son boulot qu’il est devenu le gardien occasionne­l des trois jeunes garçons âgés de 7 à 10 ans avec qui il a eu des contacts sexuels.

Parlea leur touchait le pénis alors que les enfants prenaient leur bain, prétextant devoir les aider à se laver. Il a aussi pris des photos d’un garçon alors qu’il était nu.

L’événement le plus troublant s’est produit en novembre 2017 lorsque le gardien a étendu du beurre d’arachide sur le pénis de l’enfant et a fait en sorte que le chien de la famille le lèche par la suite.

L’enfant souffrant d’un léger retard a dévoilé l’incident à sa mère le lendemain, menant au dépôt d’accusation­s. Les deux autres victimes se sont manifestée­s après la médiatisat­ion du dossier.

L’analyse du cellulaire, du iPad et de l’ordinateur de l’accusé a permis de découvrir 73 photos inappropri­ées et plusieurs recherches internet concernant les pénis de jeunes garçons.

DESSINER CUPIDON

Lors de son procès, Parlea s’est défendu en disant avoir posé certains gestes dans un but éducationn­el. Deux membres de sa famille ont aussi assuré que c’était eux qui avaient fait les recherches sur le web, notamment dans le but de dessiner un cupidon de la chapelle Sixtine de façon réaliste dans le cadre d’un projet d’art.

Le juge Dubois a rejeté en bloc cette défense qu’il a qualifiée de contradict­oire, non crédible et mensongère à certains égards.

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Coupable
SÉBASTIAN PARLEA Coupable

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