Blais a elle-même dû consulter un psy
La ministre parle du tabou entourant la santé mentale
QUÉBEC | La ministre Marguerite Blais a confié avoir consulté en psychiatrie notamment à l’époque où son fils « se jetait devant les voitures pour mourir » et à la suite du décès de son mari.
« Je ne savais pas quoi faire, donc je suis allée en psychiatrie à Sainte-Justine, où le parent doit lui aussi aller en psychiatrie. Donc, j’y ai été deux ans avec mon fils, et ça m’a aidée à devenir une meilleure maman », a expliqué la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants en évoquant l’épisode difficile de l’adoption de ses enfants.
Son garçon, âgé de 5 ans à l’époque, « se jetait devant les voitures pour mourir ».
« C’est tabou, il y a une stigmatisation. […] Il y a une personne sur cinq au cours de sa vie qui aura une maladie mentale ; il faut arrêter de penser que ce sont des fous », a indiqué la ministre Blais, en marge du Forum Adultes et santé mentale qui s’est tenu à Québec lundi et mardi.
APRÈS LE DEUIL
Marguerite Blais a ensuite poursuivi en révélant avoir été médicamentée après le décès de son mari des suites d’un cancer, en 2015.
« J’étais devant un vide total, puis mes enfants m’ont dit : “Maman, on a perdu papa, on a besoin de toi” », a-t-elle poursuivi.
PRÉVENIR LE SUICIDE
Au moment où le gouvernement Legault a dévoilé son intention de doter le Québec de stratégies pour la prévention du suicide et pour l’accompagnement en santé mentale, Marguerite Blais a ainsi voulu casser l’image du « ministre presque inatteignable ».
En marge de la rencontre, la ministre de la Santé, Danielle McCann, n’a pas voulu s’avancer sur d’éventuels montants liés à ce plan d’action, tout en affirmant avoir « une volonté ferme de faire une différence en santé mentale ».
« Avec les drames qu’on a vécus dernièrement, on ne peut pas laisser les choses comme ça », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, le Collectif pour une stratégie nationale en prévention du suicide a salué la volonté du gouvernement de mettre en place une nouvelle stratégie dans ce domaine.
« Enfin, nous aurons notre première stratégie dédiée à la prévention du suicide en 15 ans au Québec », a réagi Lorraine Deschênes, coprésidente du Collectif qui rassemble 35 organisations oeuvrant en prévention du suicide.
« ÇA M’A AIDÉE À DEVENIR UNE MEILLEURE MAMAN » – Marguerite Blais