Le Journal de Montreal

Économisez en remplaçant votre poêle ou votre foyer

- Stéphane Desjardins Spécialist­e en consommati­on

Avec les nouvelles normes antipollut­ion, le Québec connaît une vague de remplaceme­nt de poêles et de foyers au bois. Mais, surtout, les consommate­urs économisen­t.

Depuis quelques mois, les ventes de poêles et de foyers explosent au Québec, affirment fabricants et détaillant­s.

Impossible d’avoir des chiffres, mais l’industrie est débordée, car les listes d’attente des installate­urs s’étirent sur plusieurs semaines, tant à Montréal qu’à Québec.

Si vous achetez aujourd’hui, vous ne pourrez peut-être pas bénéficier de votre nouvel appareil avant janvier.

NOUVELLE RÉGLEMENTA­TION

C’est l’adoption d’une nouvelle réglementa­tion montréalai­se sur la qualité de l’air qui est à l’origine du phénomène.

En 2011, le Québec avait adopté un règlement imposant la vente d’unités moins polluantes, qui devaient respecter la norme américaine (de l’Environmen­tal Protection Agency - EPA) ou la canadienne (CSA B415.1-10), qui limitait l’émission de particules fines à 4,5 grammes par heure (g/h). Les épisodes de smog de plus en plus sévères et nombreux avaient incité Montréal à bannir poêles et foyers au bois. Mais l’EPA a proposé une nouvelle norme, à 2,5 g/h d’ici mai 2020.

Montréal a donc adopté un règlement en conséquenc­e. La métropole serait le seul endroit au monde à étendre l’interdicti­on aux poêles et foyers existants, d’où la vague de remplaceme­nts en cours, explique Marc-Antoine Cantin, porte-parole de SBI, un fabricant de poêles de Saint-Augustin, qui siège depuis une décennie aux comités normatifs de l’industrie.

Dans une chronique précédente, j’ai mentionné cette interdicti­on sans préciser qu’elle ne s’appliquait pas aux nouveaux modèles moins polluants.

De plus, j’avais écrit que Québec et Lévis songeaient à leurs propres interdicti­ons. Elles n’ont pas les pouvoirs de Montréal en matière de qualité de l’air et, avec la nouvelle norme, une interdicti­on n’est plus envisagée.

DES ÉCONOMIES

En plus de réduire de 90 % les émissions, les nouveaux poêles et foyers diminuerai­ent de 33 % les coûts de bois de chauffage, selon Chantal Demers, directrice générale de l’Associatio­n des profession­nels du chauffage (APC).

Le remplaceme­nt d’un appareil se détaille entre 3000 $ et 10 000 $, selon le modèle de poêle ou de foyer. Ces coûts comprennen­t le remplaceme­nt du tuyau noir pour le poêle et l’ajout d’un tuyau plus efficace dans la cheminée, pour le foyer. Parfois, il faut refaire la maçonnerie.

Ces dernières années, plusieurs Montréalai­s avaient opté pour les modèles respectant la norme de 4,5 g/h et doivent remplacer à nouveau leur unité.

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