Des dangers de la consommation pour une femme enceinte
Je suis chargée de projets à l’Association pour la santé publique du Québec pour le projet TSAF : en parler pour mieux agir. Le TSAF, c’est-à-dire le trouble du spectre d’alcoolisation foetale, est un enjeu de santé publique encore peu connu au Québec. La lettre de « Maman malgré elle » parue dans votre Courrier ce matin me semblait appropriée pour vous parler de ce que nous faisons pour cette future maman qui consomme et à ses semblables.
Notre projet, une recherche-action, vise à prévenir la consommation d’alcool durant la grossesse et mieux faire connaître le TSAF, entre autres par une campagne de sensibilisation qui sera réalisée, visant prioritairement les jeunes femmes de 12 à 25 ans, et plus largement la population québécoise en général.
Si vous acceptez, je vous inscrirai dans la boucle des personnes qui souhaitent être informées sur ce projet qui durera quatre ans. Si vous souhaitez déjà plus d’informations, je vous invite à consulter ce lien du Dispensaire diététique de Montréal : https://www. dispensaire.ca/article/risques-associés-consommation-dalcool-grossesse/.
Aussi, Éduc’Alcool a publié de l’information sur la consommation d’alcool et la grossesse. Voici le lien pour consulter cette publication, si jamais une autre femme, comme celle de ce matin, vous écrit un message concernant sa consommation d’alcool, vous pourrez ainsi la référer : https://educalcool.qc.ca/wp-content/uploads/2011/12/Grossesse_et_alcool.pdf.
Je terminerai en vous indiquant le lien internet de l’organisme Safera qui est le seul organisme du Québec soutenant les personnes vivant avec le TSAF : https://www.safera.net/.
Isabelle Létourneau
J’espère que cette jeune future maman aura l’opportunité de vous lire ce matin, car elle se situe directement dans la clientèle ciblée par votre travail qui touche une problématique plutôt méconnue au Québec. Je consens à être mise sur votre liste d’envoi et je tiendrai les lecteurs et lectrices au courant de la suite des choses en ce qui concerne cette recherche-action que vous poursuivez.
Pour aider une jeune maman
Ça m’a attristée de lire ce matin la lettre de « Maman malgré elle ». Cette future mère enceinte de quelques mois qui se jette dans la gueule du loup sans une seconde de réflexion sur le sort qu’elle réserve à son bébé en devenir, en consommant cigarettes et alcool pendant sa grossesse. Sans parler du fait que ça ne va pas bien dans sa relation avec le père de son futur enfant.
Comment des personnes qui ne sont absolument pas équipées pour mettre des enfants au monde peuvent-elles descendre aussi bas ? Et en plus, elle avoue candidement qu’elle ne voulait pas d’enfant. Elle court à sa perte et met à risque son enfant par la même occasion. Je ne peux pas croire qu’on puisse agir avec autant de désinvolture encore en 2019 ! Espérons qu’elle suive vos conseils et parle franchement à son médecin de ce qu’elle fait pour nuire à son bébé, sinon je ne donne pas cher de la suite de sa vie.
Une mamie
Je n’ai pas l’assurance que cette personne suivra mes conseils, mais comme elle les a sollicités, ça prouve au moins qu’elle cherche une solution à ce qui lui semble présentement une montagne qu’elle ne parvient à franchir que grâce au tabac et à l’alcool. Ainsi alertée des dangers qui guettent son enfant, peut-être se réveillera-t-elle à temps ? D’autant plus si elle consulte les sites suggérés dans la lettre qui précède la vôtre.
On s’imagine à tort que toutes les jeunes femmes du Québec connaissent les dangers d’un comportement comme le sien, lequel s’apparente en fait à jouer à la roulette russe. Malheureusement, il existe encore plein de milieux de vie et de situations personnelles qui empêchent l’information de rejoindre celles qui en ont le plus besoin. Quand ça se double, comme c’était le cas de cette personne, d’une très faible estime de soi, les solutions deviennent vite inatteignables.