Le Journal de Montreal

LE « JOKER » DE VEGAS

Marc-André Fleury raconte son meilleur mauvais coup

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM

GLENDALE | Marc-André Fleury a toujours un immense sourire accroché à son visage derrière son masque. Sur la glace, le gardien chasse la nervosité en s’amusant. Et il y trouve aussi le temps pour des coups pendables.

Cette saison, deux images de Fleury ont fait le tour de la LNH. Au deuxième match de la saison, le 4 octobre à San Jose, il a donné le bâton de Brent Burns des Sharks à un partisan en le passant par le petit trou, réservé pour les photograph­es, dans la baie vitrée.

« Brent ne m’a rien dit, s’est remémoré le gardien. Je lui ai mentionné que son bâton était brisé. Ce n’était pas vrai. Je voulais juste l’offrir à un partisan. Les Sharks perdaient 5 à 1 et Burns n’avait pas le goût de jaser. En temps normal, il est un gars agréable et drôle sur la glace. Il parle tout le temps. J’avais remarqué que c’était son bâton. J’avais vérifié le nom sur le haut du bâton pour m’assurer de ne pas donner le bâton d’un de mes coéquipier­s. »

LA ROUTINE DE LETANG

Le 19 octobre dernier, à Pittsburgh, Fleury a remis ça. Il a brisé la routine de son ancien coéquipier Kristopher Letang en prolongean­t sa présence sur la patinoire à la fin de la période d’échauffeme­nt. En temps normal, Letang est toujours le dernier à sortir de la surface glacée. Le gardien des Knights connaissai­t sa superstiti­on et il a fait quelques passes avec son ancien défenseur pour le déstabilis­er un brin.

« Kris n’était pas fâché, il a trouvé ça drôle. »

Ce soir-là, Fleury a blanchi son ancienne équipe en bloquant 29 tirs dans un gain de 3 à 0. Une soirée spéciale pour lui.

« À ma première année à Vegas, j’avais joué contre les Penguins à Pittbsurgh et j’avais donné quatre ou cinq buts (cinq), a-t-il précisé. Nous avions perdu et je n’étais pas heureux. »

« Quand tu te fais échanger, tu veux toujours bien jouer contre ton ancienne équipe. C’est l’esprit de compétitio­n. J’étais encore heureux de l’accueil des partisans des Penguins. Il y avait plusieurs spectateur­s avec des pancartes pour moi et des chandails avec le 29 et mon nom dans le dos. Ils criaient pour moi quand je faisais des arrêts. Je suis juste heureux d’avoir bien joué devant eux. »

PAUVRE RYAN MALONE

Les mauvais coups contre Burns et Letang ont été captés sur images. Mais il y en a plusieurs autres qui resteront inconnus. Le Journal lui a demandé de décrire son préféré.

« Mon meilleur mauvais coup, ça remonte à longtemps. Probableme­nt en 2007, mais je ne suis pas certain. C’était à notre party de fin de saison. Nous étions au mois de mai et il commençait à faire chaud dehors. J’avais demandé au chef du restaurant de me donner une boîte avec des restants de poisson de la cuisine. J’avais une idée en tête. J’avais caché la boîte de poisson sous le siège du conducteur dans le camion de Ryan Malone. Nous étions sortis et il avait laissé sa voiture pour ne pas conduire. J’avais réussi à prendre ses clés pour y glisser la boîte. Le lendemain, ça sentait le diable ! Je pense qu’à ce jour, il ne sait toujours pas qui avait caché la boîte. Je ne lui ai jamais dit. Je n’ai jamais fait la confession. Maintenant, oui ! »

« LES STATISTIQU­ES D’UN GARDIEN RESTENT TOUJOURS LE REFLET DE SON ÉQUIPE » – Marc-André Fleury

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CAPTURE ÉCRAN NHL
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PHOTOS D’ARCHIVES Sur la photo de gauche, on voit Marc-André Fleury qui se prépare à remettre le bâton de Brent Burns, des Sharks, à un partisan par une ouverture dans la baie vitrée.

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