Le Journal de Montreal

ENCORE AU SOMMET

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

GLENDALE | Il trône au sommet de la LNH dans de multiples catégories : les victoires (8), le nombre de départs (11) et les minutes jouées (679). Marc-André Fleury n’incarne pas seulement le visage des Golden Knights de Vegas, il en est leur âme.

Il y a une chose qui ne changera jamais avec Fleury. Il déteste parler de lui-même, de ses statistiqu­es et de ses exploits. Pour lui soutirer quelques mots, le représenta­nt du Journal a travaillé fort lors d’une longue conversati­on téléphoniq­ue. En ce début de saison, le gardien originaire de Sorel connait des jours heureux avec une moyenne de 2,29 et un taux d’efficacité de ,928.

« Je ne sais pas si je joue mon meilleur hockey, a-t-il répliqué timidement. C’est une bonne question. J’ai 34 ans, je suis maintenant plus calme. Les statistiqu­es d’un gardien restent toujours le reflet de son équipe. Pour moi, les victoires demeureron­t toujours la statistiqu­e la plus importante. J’ai obtenu plusieurs départs depuis le début de l’année, surtout avec la blessure à Malcolm (Subban). »

« Je ne regarde pas trop ma moyenne ou mon pourcentag­e d’arrêts, a-t-il continué. Tant que je donne une chance de gagner à mon équipe, je suis heureux et je fais mon travail. »

DEVANT SAWCHUK

Si la victoire demeure la statistiqu­e la plus symbolique pour Fleury, il a de quoi sourire. Avec 454 gains à son actif, il se retrouve maintenant au 7e rang de l’histoire de la LNH. Il a récemment devancé le légendaire Terry Sawchuk (451).

Des icônes comme Jacques Plante (437), Tony Esposito (423), Glenn Hall (407) et Grant Fuhr (403) sont derrière lui.

À ce sujet, il décrit sa fierté avec la modestie qu’on lui connait.

« Il y a deux choses. Oui, je trouve ça incroyable et j’en suis fier. Mais je dois aussi reconnaitr­e que je joue à une époque différente. Il n’y a plus de matchs nuls depuis très longtemps. J’en ai seulement deux à ma fiche. Pour les gardiens de ma génération, c’est un peu plus facile d’accumuler les victoires en raison des prolongati­ons et des tirs de barrage. »

« Malgré tout, je suis heureux de voir mon nom aussi haut dans cette liste, a-t-il enchaîné. J’ai regardé plusieurs gardiens dans ma jeunesse que je devance maintenant. C’est assez spécial. J’ai aussi eu la chance de jouer pour de bonnes équipes et de rester en santé. J’espère avoir encore quelques bonnes saisons dans le corps. »

LE PLATEAU DES 500

Au sommet de la pyramide, il y a trois gardiens québécois avec Martin Brodeur (691), Patrick Roy (551) et Roberto Luongo (489). Avec deux autres années de contrat avec les Golden Knights, Fleury devrait logiquemen­t atteindre le plateau des 500 victoires.

« Brodeur et Roy sont mes idoles de jeunesse, a-t-il rappelé. J’ai vraiment regardé beaucoup de leurs matchs. J’essayais d’imiter leur technique et leur style. Pour moi, ce serait important d’atteindre ce chiffre-là (500 victoires). Je touche du bois, mais je trouverais ça spécial de m’y rendre. Je voudrais à mon tour laisser ma marque comme gardien, comme Brodeur et Roy l’ont fait. »

Avec trois bagues de la Coupe Stanley, les trois avec les Penguins de Pittsburgh, et une présence en finale avec une équipe d’expansion au printemps 2018 avec les Golden Knights, Fleury a déjà laissé sa marque. Mais il est trop humble pour le reconnaitr­e. Et c’est tout à son honneur. Un jour, les portes du Temple de la renommée s’ouvriront pour lui. Comme pour Brodeur et Roy.

Fleury et les Golden Knights recevront le Canadien, demain, au T-Mobile Arena de Vegas.

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