Elle saccage l’appart de son ancienne conjointe
Une ex-employée de Projet Montréal espère une peine clémente
Une ancienne employée du parti Projet Montréal espère obtenir la clémence de la juge pour préserver sa carrière politique, même si elle a découpé tous les vêtements de son ex et saccagé avec violence l’entièreté de son appartement.
L’ancienne responsable de la diversité et de l’inclusion pour le parti de la mairesse Valérie Plante, Marlyne Michel, a plaidé coupable en septembre de s’être trouvée illégalement dans le domicile de son ex-conjointe, d’y avoir commis un méfait de plus de 5000 $ et de lui avoir volé plus de 5000 $ de biens.
Selon la preuve présentée au palais de justice de Montréal, celle qui siège au conseil d’administration d’Amnistie internationale a notamment abîmé des meubles qui se trouvaient dans l’appartement et découpé des souliers avant de signer son méfait en répandant de l’huile de coco partout, pour ensuite narguer son ex-copine par texto.
« C’est cool que tu utilises encore l’huile de coco », lui a-t-elle écrit.
« PEUR POUR MA VIE »
Les événements se sont passés en 2017, bien avant son embauche chez Projet Montréal, puis son congédiement subséquent.
Le soir du 15 décembre 2017, la femme de 33 ans s’est introduite dans le domicile de son ex grâce à un serrurier, afin de récupérer des effets personnels.
Or, son ancienne conjointe lui avait demandé d’attendre son retour de voyage, deux jours plus tard.
En fouillant dans ses affaires, Mme Michel aurait, selon ses dires, découvert que son ex entretenait une relation extraconjugale.
« Je suis tombée à terre, a-t-elle expliqué à la cour, disant ensuite avoir saccagé le logement. C’est la seule façon physique que j’ai trouvée pour exprimer la rage que j’avais en dedans de moi. »
À son retour, l’ancienne copine explique être restée tétanisée devant l’état des lieux.
« […] J’ai eu peur pour ma vie. [...] J’ai vu une symbolique d’un acte prémédité. Elle avait prévu ça pour me faire peur, et c’était réussi », a-t-elle témoigné en pleurant.
ABSOLUTION
Pour l’avocat de la défense, l’incident était isolé, situationnel et n’impliquait pas de violence physique directe. Il demande l’absolution conditionnelle, pour éviter à Marlyne Michel de traîner un casier judiciaire.
La couronne a pour sa part rappelé qu’il s’agit là de grande violence psychologique, et que les crimes étaient réfléchis. En ajoutant le risque de récidive important, elle soutient que Michel devrait aller en prison.
Marlyne Michel recevra sa sentence lundi.