Le Journal de Montreal

La groupie harcelante de Kevin Parent en prison

La femme avait déjà surpris son idole dans sa chambre à coucher

- AMÉLIE ST-YVES Collaborat­ion spéciale

TROIS-RIVIÈRES | Une groupie du chanteur Kevin Parent passera 90 jours derrière les barreaux pour avoir continué à harceler son idole, même après une première peine d’incarcérat­ion.

Renée Toupin ne semblait pas comprendre ce qu’elle avait fait de mal quand elle s’est adressée pour la première fois à la juge Guylaine Tremblay, au palais de justice de Trois-Rivières, hier matin.

« Je veux juste qu’il voie que ce n’est pas grave si je suis là [...]. Il ne comprend rien de ce que j’essaie de lui dire », a mentionné la femme de 55 ans, trouvée coupable de harcèlemen­t criminel en juin.

PAS LA PREMIÈRE FOIS

Toupin a rencontré Kevin Parent pour la première fois lors d’une manifestat­ion environnem­entale en Gaspésie, en 2003.

Elle s’est tout de suite mise à lui parler comme s’ils se connaissai­ent intimement et à lui envoyer des lettres d’amour, selon ce que l’artiste avait raconté au procès.

Toupin a poussé l’audace jusqu’à entrer dans la maison de son idole en 2004, pendant qu’il était au téléphone.

Elle a écopé de trois mois de prison, ce qui ne l’a pas empêchée de récidiver trois ans plus tard.

À l’été 2007, l’auteur-compositeu­r-interprète s’est réveillé en pleine nuit et Toupin était assise sur son lit, lui parlant doucement. Elle avait alors été déclarée non criminelle­ment responsabl­e.

DANS SA LOGE

C’est dans ce contexte que la femme a tenté de reprendre contact avec celui qui est aussi acteur entre 2015 et 2017. Elle est notamment entrée dans sa loge avant un spectacle à Joliette, à l’été 2017.

« C’était juste de même », a-t-elle dit à la juge en guise d’explicatio­n, ajoutant que Kevin Parent avait crié fort quand elle l’avait surpris.

ÉVALUATION MITIGÉE

Toupin affirme que ses sentiments envers lui sont neutres, mais la juge ne l’a pas cru.

« Le délire de Mme Toupin à l’endroit de M. Parent est plus intense qu’elle ne le dit », a souligné la juge, au moment de la condamner à 90 jours de prison à purger de façon discontinu­e.

L’évaluation psychiatri­que qui s’est tenue à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal a par ailleurs eu des résultats mitigés, car la femme ne s’est pas beaucoup investie.

La psychiatre en a toutefois convenu que le risque de récidive était présent et qu’elle n’avait pas d’empathie envers la victime.

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PHOTOS COLLABORAT­ION SPÉCIALE, AMÉLIE ST-YVES, ET D’ARCHIVES Renée Toupin s’est cachée avec son manteau au moment d’entrer dans la salle du palais de justice de Trois-Rivières, hier. En mortaise, on la voit lors d’une audience en janvier dernier.
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KEVIN PARENT Artiste

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