Une offre vraiment difficile à refuser
Le chanteur d’Iron Maiden explique pourquoi il a accepté de chanter avec l’OSQ
« Tu me niaises ? J’ai commencé à chanter de la musique rock à cause de Deep Purple quand j’avais 13 ans. En plus, Jon Lord et moi étions de bons amis, on voulait même partir en tournée avant qu’il ne tombe malade. »
La réponse de Bruce Dickinson est sortie comme une balle de fusil quand Le Journal lui a demandé, lors d’un entretien exclusif, pourquoi il avait accepté d’accompagner l’Orchestre symphonique de Québec et le Paul Desmarais Band, les 21 et 22 novembre, au Palais Montcalm, lors d’une présentation spéciale du Concerto for Group and Orchestra composé par le défunt claviériste de Deep Purple, Jon Lord, il y a 50 ans.
Le chanteur d’Iron Maiden ne fera pas qu’assurer les parties vocales de cette oeuvre qui sera présentée pour une première fois au Canada. Dans la seconde portion du concert, il chantera de grands succès de Deep Purple qu’il a lui-même
sélectionnés à la demande du chef d’orchestre Paul Mann.
« Paul m’a dit de choisir. Alors j’ai pris When a Blind
Man Cries, Hush et Perfect
Strangers. On ne peut pas passer à côté de Smoke on the
Water. La seule que je n’ai pas choisie, c’est Pictures of Home.
Paul l’a suggérée parce qu’elle possède un superbe arrangement orchestral », raconte Bruce Dickinson.
« TOUT LE MONDE PLEURAIT »
Pourquoi Bruce Dickinson pour un tel concert, vous demandez-vous ? Parce qu’il avait participé à l’enregistrement d’une version studio du Concerto, en 2012, à l’invitation de Mann et Lord.
Le rockeur britannique garde un souvenir ému de ce moment dans les studios d’Abbey Road, qui s’est avéré le chant du cygne musical de son vieil ami Jon Lord, alors grandement affaibli par la maladie.
« Je me souviens quand il est descendu pour jouer ce qui est possiblement la dernière chose qu’il a enregistrée de sa vie. C’était un solo fantastique. Tout le monde pleurait dans la régie. Il semblait si fragile, mais en même temps, c’était Jon Lord à100%.»
DISCIPLINE
Pour Bruce Dickinson, chanter avec un orchestre n’est pas un exercice familier. Tout au plus se souvient-il d’un concert bénéfice, un soir, au Royal Albert Hall de Londres. Il avoue qu’il devra freiner ses ardeurs. Chanter avec Iron Maiden et avec un orchestre sont deux choses complètement différentes. « Les orchestres, ça n’accélère pas tant », s’amuse-t-il.
« Dans un show rock, tu pars la chanson et parfois, tu te retrouves dans un tout autre univers parce que la foule s’excite. Avec un orchestre, il faut suivre le tempo. Si tu veux t’exciter, il faut le faire là où en est rendu l’orchestre. Il faut être précis. »
Le chanteur rock va devoir faire preuve de discipline, donc ? « Ouain (rires), peutêtre qu’ils ont choisi le mauvais gars… »