Ottawa optimiste à l’idée de parler aux chefs
OTTAWA | Le fédéral espère qu’une rencontre en personne avec les chefs héréditaires wet’suwet’en de la Colombie-Britannique permettra de dénouer la crise des blocus ferroviaires qui dure depuis trois semaines.
« C’est une victoire pour le dialogue et la résolution de conflit de façon pacifique », a lancé hier le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, depuis la colline parlementaire à Ottawa.
Il s’est ensuite ravisé en parlant plutôt de « très très bon début ».
Sa collègue Carolyn Bennett, aux Relations Couronne-Autochtones, était à Smithers, dans le nord de la Colombie-Britannique, pour rencontrer les acteurs-clés de la mobilisation autochtone. La rencontre a débuté hier vers 18 h, heure de l’Est.
SIGNAL POSITIF
« J’espère que les discussions iront bien et que les Mohawks de Kahnawake ainsi que ceux en Ontario [à Tyendinaga] vont prendre ça comme un signal positif et décider de baisser les bras, d’enlever les barricades », a espéré le ministre des Transports, Marc Garneau, plus tôt.
Le promoteur du projet de gazoduc Coastal GasLink a annoncé en après-midi qu’il acceptait de mettre sur la glace ses travaux de construction pendant deux jours, pour répondre à une des doléances des chefs héréditaires.
Ces leaders autochtones ont d’ailleurs affirmé dans un communiqué que les « conditions pour s’asseoir à la table [de négociation] en toute bonne foi » étaient réunies.
PRUDENT
Ils ont toutefois qualifié la réunion de « premier pas ». Ils ont précisé qu’ils auraient préféré avoir pour interlocuteur le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et son homologue de la Colombie-Britannique, John Horgan.
De son côté, le secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique Bill Blair, Joël Lightbound, s’est dit d’un optimisme prudent.
Des manifestants solidaires aux chefs héréditaires wet’suwet’en, qui s’opposent au projet de gazoduc sur leur territoire, perturbent le réseau ferroviaire un peu partout au pays en érigeant des barrages sur des voies ferrées.