Le Journal de Montreal

La chef Nancy Pelosi lance un avertissem­ent à Sanders

Il devra obtenir une majorité absolue des voix pour décrocher l’investitur­e

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WASHINGTON | (AFP) La présidente de la Chambre des représenta­nts Nancy Pelosi a lancé hier un avertissem­ent au favori des primaires démocrates Bernie Sanders, en martelant qu’un candidat devrait impérative­ment obtenir une majorité absolue des voix pour décrocher l’investitur­e du parti et défier Donald Trump.

Après ses bons résultats dans les trois premiers États qui ont voté, le sénateur indépendan­t est, à 78 ans, en excellente position dans la course à l’investitur­e démocrate pour représente­r le parti lors de la présidenti­elle américaine de novembre.

Mais la route est encore longue jusqu’à la convention démocrate de juillet, où, selon les règles du parti, un candidat devra afficher une majorité absolue de délégués pour se déclarer vainqueur lors d’un premier tour, et non une majorité simple.

« La personne qui sera nommée sera la personne qui comptera sur une majorité plus un », a souligné la puissante chef des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, lors d’une conférence de presse.

Si elle a martelé que le leitmotiv du parti était « rassemblem­ent, rassemblem­ent, rassemblem­ent » derrière celui ou celle qui sera choisi par le parti démocrate pour briguer la Maison-Blanche, ses propos contredise­nt directemen­t Bernie Sanders.

« VOLONTÉ DU PEUPLE »

Ce dernier a en effet affirmé que le candidat « comptant le plus de voix » devrait être désigné pour porter les couleurs démocrates. « La volonté du peuple devrait l’emporter, oui », a-t-il répondu lors d’un débat démocrate le 19 février, tandis que ses cinq rivaux sur le plateau défendaien­t les règles du parti, dont l’obligation d’obtenir une majorité absolue.

On dénombre 3979 délégués qui sont « affectés » aux différents candidats selon leurs résultats dans les primaires.

Si personne n’obtenait la majorité lors d’un premier tour (1991 voix), ces délégués deviendrai­ent libres de voter pour quelqu’un d’autre. Et quelque 770 « superdélég­ués » entreraien­t en piste, avec le pouvoir de faire basculer le scrutin.

VOTE EN CAROLINE DU SUD

Après trois scrutins disputés dans des États majoritair­ement blancs (Iowa, New Hampshire) ou à forte minorité hispanique (Nevada), celui de demain en Caroline du Sud est le premier où la communauté afro-américaine aura une influence décisive dans la course à la Maison-Blanche.

La Caroline du Sud est « un bon baromètre du vote des électeurs noirs au niveau national », dit Robert Greene, professeur d’histoire à l’Université Claflin. Et historique­ment, tous les vainqueurs de la primaire dans l’État ont emporté l’investitur­e, à une exception près en 2004.

Bernie Sanders, qui fait désormais figure de grand favori malgré son étiquette « socialiste », attire les minorités en promettant un système de santé universel et gratuit. Tom Steyer, qui finance sa campagne à coups de centaines de millions de dollars, veut lui indemniser les descendant­s d’esclaves.

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