BMR sur le qui-vive
Les blocages ferroviaires et le coronavirus, qui complique l’importation de marchandises de la Chine, risquent d’avoir des impacts sur nos tablettes l’automne prochain, a prévenu hier le grand patron du quincaillier BMR.
« Ça pourrait faire mal au niveau de l’approvisionnement à moyen long terme », a laissé tomber en entrevue avec Le Journal le chef de la direction de BMR, Pascal Houle.
Pour l’instant, le quincaillier québécois ne craint pas de manquer de produits au printemps, ni même à l’été, mais les risques sont bel et bien réels l’automne prochain, si la situation ne se règle pas rapidement.
« Si ça se poursuit, on pourrait avoir certains produits plus difficiles à obtenir. Par exemple, les abris de garage », a-t-il illustré.
PÉNURIE EN VUE ?
Pour ce qui est du bois, Pascal Houle a indiqué que le bois large et le contreplaqué de l’Ouest ne manquaient pas, mais que la situation pourrait changer quand la saison forte de la construction battra son plein.
« S’il y a toujours un blocus ferroviaire, on va avoir un enjeu au niveau du bois de commodité plus large ou du contreplaqué », a précisé Pascal Houle.
Certains produits réguliers, comme des clous ou des outils de fournisseurs d’ici qui proviennent de la Chine et de l’Asie, risquent même d’être introuvables.
« Nos entrepôts sont pleins, mais peut-être qu’au courant de l’année, on pourrait vivre une certaine pénurie », a-t-il ajouté.
Hier, le quincaillier a annoncé des résultats marqués par une baisse de son excédent de 200 000 $, de 16,9 millions $, en 2018, à 16,7 millions $, l’an dernier.
Un suivi plus serré et de meilleures ententes commerciales ont joué en sa faveur, mais les frais de transport, la pénurie de main-d’oeuvre et l’augmentation des coûts d’entreposage lui ont nui.
Malgré tout, les ventes de Sollio Groupe Coopératif, dont fait partie BMR, ont atteint 7,28 milliards $ en 2019, en hausse de 766 millions $, ou 12 %, par rapport à l’an dernier.