Bergevin : ce n’est que partie remise
Marc Bergevin a décidé par ses actions, certains diront par ses inactions, que c’est au cours de l’entre-saison qu’il entend apporter les changements nécessaires pour relancer une équipe qui ne parvient toujours pas à prendre son envol en raison des erreurs répétées d’une organisation nageant dans la confusion la plus complète.
Il y a un plan, semble-t-il, mais on ne semble pas en mesure de le mettre en application parce que, justement, il manque constamment des pièces importantes.
On croyait que Bergevin allait dévoiler quelques éléments de son plan en se montrant plutôt créatif avant la date limite des transactions, mais il s’est fait très discret.
Il a amélioré sa banque de choix au repêchage avec les départs de Marco Scandella et d’Ilya Kovalchuk, puis il s’est départi de quelques joueurs qui n’avaient aucune chance de demeurer avec l’organisation.
C’est vrai que certains joueurs de la formation ont attiré l’attention. Prenons le cas de Tomas Tatar, que plusieurs voyaient comme un joueur pouvant aider les équipes avec des grandes ambitions.
Se pourrait-il que Bergevin ait reçu peu d’appels pour Tatar ?
Une ou deux équipes max.
Et que le prix exigé pour amorcer les discussions était un choix de premier tour, donc rappelez-moi si ça vous intéresse.
Résultat, aucun retour d’appel.
La direction du CH a-t-elle surévalué certains joueurs ?
Possible.
EFFERVESCENCE EN VUE
Bergevin sait maintenant ce que le marché peut offrir. Toutefois, d’ici l’entre-saison, le marché pourrait connaître une certaine effervescence. Il est assuré que des équipes ne pourront éviter des fins de saison en queue de poisson. D’autres feront chou blanc dans leur tentative d’aller loin dans les séries éliminatoires.
Il y a aussi les formations qui devront apporter des modifications afin de respecter le plafond salarial. Bref, les opportunités d’affaires seront nettement plus intéressantes qu’à la fin de février, alors qu’on cherche à écarter des joueurs autonomes sans restriction.
Également, le 1er juillet s’ouvre le marché des joueurs autonomes sans restriction, un marché qui n’emballe pas Bergevin, du moins c’est ce qu’il dit souvent, sans doute parce qu’on a l’impression de s’aventurer sur un terrain rempli de mines.
UN AUXILIAIRE POUR PRICE
Par contre, si tous les joueurs admissibles à l’autonomie complète testent le marché, des noms comme Alex Pietrangelo, Justin Schultz, Tyson Barrie, Torey Krug, Sami Vatanen, T.J. Brodie, Cody Ceci, Brenden Dillon s’afficheront dans la colonne des défenseurs. Chez les attaquants : Taylor Hall, Mikko Koivu,
Mike Hoffman, Tyler Toffoli, Craig Smith, Evgeny Dadonov, Erik Houla. Pas très impressionnant, avouons-le.
Chez les gardiens, y a-t-il quelqu’un qui pourrait seconder adéquatement Carey Price ? Ou va-t-on confier cette tâche à Cayden Primeau, considérant que le gardien auxiliaire peut se voir attribuer entre 25 et 27 départs, donc la responsabilité de 54 points.
Thomas Greiss pourrait-il être un candidat intéressant ? Anton Khudobin, Cam Talbot, Jaroslav Halak (oui, oui) aussi ?
Enfin, Bergevin pourra jongler avec ses choix de repêchage.
Et la possibilité d’effectuer des changements dans sa garde rapprochée.
HUDON DE RETOUR
Charles Hudon était au Centre Bell hier soir. Dans un rôle qui lui revenait d’emblée. Le Canadien lui fournit une autre chance de vivre la compétition de la Ligue nationale parce qu’il a mérité cette autre audition.
À Laval, il a joué avec détermination, démontrant qu’il est un battant et que les auditions ratées des dernières années ne l’avaient pas cloué au plancher. Reste à Claude Julien de lui offrir quelques opportunités.
Peut-être n’a-t-il pas d’avenir avec le Tricolore, cependant il y aura une nouvelle équipe dans deux ans et il n’y a pas meilleure vitrine pour attirer l’attention que celle que lui propose le Canadien.