On ne butine pas dans les talles des autres
Tu as parfaitement raison ce matin de conseiller à celle qui se dit attirée par une de ses collègues de travail de changer de talle, car tout ce qu’elle risque en s’acharnant sur cette personne, et tu en as fait mention, c’est de se retrouver avec une grosse peine d’amour. Cela est clair comme de l’eau de roche puisque cette femme sur laquelle elle a jeté son dévolu est en couple avec un homme, heureuse en ménage, en plus d’être mère de deux enfants.
Au lieu de prendre un tel risque, pourquoi ne se contentet-elle pas de profiter de l’amitié que cette personne, qui aime sa compagnie, lui offre ? Car je peux lui assurer que dès qu’elle sera mise au courant de ses intentions cachées, elle prendra certainement ses jambes à son cou pour fuir.
J’ai vécu une situation semblable un jour. Je travaillais avec une femme super gentille et d’agréable compagnie. Mais voilà qu’au bout de sept huit mois, elle m’a dit de but en blanc qu’elle me trouvait attirante. Sur le coup, je me suis mise à rire et je lui ai répliqué du tac au tac : « Une chance que tu n’es pas lesbienne, car la façon dont tu me regardes, j’aurais peur que tu me sautes dessus. » Quand elle m’a répondu « Ben oui, je suis lesbienne », j’étais convaincue que c’était une
joke. Eh bien non, c’était la réalité.
Malheureusement, ce qui s’annonçait comme une belle histoire d’amitié est tombé à l’eau, car je ne me sentais plus à l’aise avec cette fille, qui avait un oeil sur moi. C’est pourquoi je recommande à celle qui vous écrit ce matin d’arrêter son petit hamster de tourner des films romantiques dans sa tête pour se projeter dans d’autres films, où elle aura plus de chance de gagner le gros lot. Ainsi elle risquera moins de faire du mal à son petit coeur.
Ginette
Il vaut toujours mieux analyser le niveau de risque qu’on est capable de supporter avant de se lancer dans une aventure amoureuse. Votre conseil va dans le sens du mien, mais comme il est appuyé par du vécu, il a encore plus de chance d’atteindre son but. Mais je dis cela, faisant abstraction, puisque je ne la connais pas, du niveau d’endurance de cette personne à la prise de risque.