Plus cher d’épicerie
Beaucoup de consommateurs ont cependant suivi les consignes et réduit la fréquence de leurs emplettes
Plus du tiers des Québécois vont encore à l’épicerie plusieurs fois par semaine tandis que le gouvernement demande de limiter les sorties, révèle une étude.
a pu trouver en une demi-heure pas moins de cinq clients qui se rendent à leur épicerie de quartier IGA une à deux fois par semaine.
Pas moins de 44 % des Québécois allaient à l’épicerie deux fois par semaine avant la crise de la COVID-19. Ils sont maintenant 38 % à le faire, selon les résultats d’une étude de l’UQAM dévoilée hier.
« Avant, je ne me faisais même pas de liste d’épicerie », témoigne Nova Harqual, 23 ans, qui passait presque tous les jours.
Jeudi, le premier ministre François Legault exhortait les gens à limiter leurs déplacements. « Si vous êtes capables d’aller moins souvent à l’épicerie, c’est une bonne idée », avait-il déclaré.
Des clients croisés près d’un supermarché Maxi arrivent d’ailleurs à stocker pour plusieurs semaines.
« Ma dernière grosse commande remonte à il y a un mois », dit Christa Lassonde, 42 ans.
TENDANCE À LA HAUSSE
Cette tendance pourrait aller en augmentant, surtout si les gens doivent attendre longuement dehors avant de pouvoir entrer, suppose Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. D’autant plus que les épiceries seront fermées le dimanche à partir d’aujourd’hui.
M. Durif voit le verre à moitié plein. Le nombre de Québécois qui se rendent à l’épicerie une seule fois par semaine est passé de 35 % à 46 %.
Mais au-delà de la volonté de réduire ses contacts, il y a également une « peur de la rareté » qui pousse à emmagasiner des denrées.
C’est particulièrement vrai chez les femmes. « Puisque ce sont souvent les consommatrices qui gèrent le panier d’épicerie, ça le fait augmenter. »