Au tour des régions de Charlevoix et de Rouyn-Noranda d’être isolées
QUÉBEC | Les résidents et les élus de Charlevoix peuvent crier victoire : le gouvernement Legault a donné suite hier à leur demande de restreindre les déplacements dans leur région, encore prisée ces dernières semaines malgré les consignes d’isolement en vigueur partout au Québec.
Une semaine après que la vice-première ministre Geneviève Guilbault eut annoncé le confinement de huit régions, l’isolement de Charlevoix constituait « la suite logique » de cette mesure visant à restreindre le déplacement interrégional, selon la préfète de Charlevoix-Ouest, Claudette Simard.
Les amateurs de plein air étaient encore nombreux à profiter des grands espaces charlevoisiens pour pratiquer leurs activités hivernales favorites, au grand dam de nombreux résidents.
« Cette mesure particulière a pour objectif de protéger la population de Charlevoix », indique le directeur de la santé publique de la Capitale-Nationale, le Dr François Desbiens, précisant que la région est néanmoins « relativement épargnée » pour l’instant.
Le confinement de la région se discutait depuis déjà plusieurs jours avec Québec, selon des élus régionaux.
La ville de Rouyn-Noranda, autre secteur qui sera dorénavant contrôlé, avait aussi formellement demandé aux autorités sanitaires, vendredi, de confiner les environs. L’Abitibi-Témiscamingue comptait 76 cas de COVID-19 hier.
« La majorité des cas sont à Rouyn-Noranda. On sentait vraiment l’inquiétude et l’anxiété monter autant pour nos citoyens que pour l’ensemble des citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue », confie la mairesse Diane Dallaire.
DUR ÉTÉ À L’HORIZON
La crise qui secoue la planète pourrait prendre l’allure d’un second malheur en autant d’années pour les commerçants de Charlevoix, dont l’économie repose beaucoup sur l’industrie touristique.
Après le G7 à l’été 2019, voilà que les différentes mesures pour freiner la propagation de la COVID-19 menacent de gruger leurs affaires pendant la période estivale.
« C’est une catastrophe cette pandémie-là, économiquement et touristiquement », pointe Michel Couturier, le maire de La Malbaie, sans toutefois remettre en cause les politiques musclées mises en place.