Un vendeur d’autos devient concierge à l’hôpital de Joliette
Un vendeur automobile de Joliette forcé au chômage par la crise de la COVID-19 a plutôt choisi de rallier l’effort de guerre et de travailler à l’hôpital comme concierge.
« Je leur ai dit :
“vous vous cherchez des soldats, bien moi j’en suis un très bon” », lance Michel Desaulniers, qui apprend ces jours-ci comment désinfecter de fond en comble des chambres d’hôpital.
L’homme de
48 ans a été mis à pied temporairement à la fermeture du concessionnaire automobile où il travaillait depuis 10 ans.
« Assis chez nous à ne rien faire, j’allais devenir dingue », dit-il en riant.
PAS DE CHÔMAGE
Sachant que le Centre hospitalier De Lanaudière, situé à Saint-Charles-Borromée, à côté de Joliette, cherchait de l’aide, il a annulé sa demande de chômage et il a entamé 10 jours de formation au sein de l’équipe d’entretien, spécialement pour tout ce qui est désinfection dans la bâtisse.
M. Desaulniers n’est pas prêt à parler d’un changement de carrière.
« Je le fais vraiment pour donner un coup de main », dit-il, souhaitant ainsi répondre à l’appel du gouvernement.
« On le voit bien qu’ils ont de la misère [dans les hôpitaux] et on n’est pas encore au pire », souffle-t-il.
Il admet ressentir certaines craintes à se lancer directement dans la lutte à la pandémie, mais il se sent en sécurité.
« Peut-être que je me trompe, mais pour l’instant, c’est ça », poursuit-il en riant.
EN GUERRE
M. Desaulniers apprend à s’habiller avec l’équipement de protection, rentrer et sortir d’une pièce de façon sécuritaire, comment et quoi désinfecter... Rien à voir avec le quotidien auquel il était habitué.
C’est un premier emploi dans l’entretien pour M. Desaulnier, qui a aussi été camionneur. C’est aussi une première expérience en milieu hospitalier, où il retrouve la vocation de plusieurs de ses proches. Ses parents ont travaillé dans un hôpital, tout comme son frère et sa fille.
Pour sa fille Marie-Ève Desaulniers, technologue au même endroit, son père est « un héros ».
« On est en guerre contre le virus », déclare Michel Desaulniers, fier de participer à l’effort collectif.