Le Journal de Montreal

Tant pis, le ménage peut bien attendre

La mère de trois jeunes filles a appris à lâcher prise

- KATHRYNE LAMONTAGNE

« En mode survie », la directrice d’un organisme de bienfaisan­ce qui est aussi maman de trois énergiques gamines d’un an à six ans n’a d’autres choix que de pratiquer le lâcher-prise pour passer à travers ses journées.

Comment ça se passe ? « Ça dépend des jours ! » lance Tina Fournier Ouellet en riant.

À la tête d’Éducaide, un organisme qui soutient financière­ment de jeunes élèves moins favorisés, la maman de Clara, 6 ans, Élodie, 4 ans, et Juliette, 1 an, jongle entre organisati­on et improvisat­ion face à sa réalité de confinée.

HORAIRE D’ACTIVITÉS

Son mari travaillan­t à l’extérieur de la maison, les écoles et garderies étant fermées, la profession­nelle a mis en place un horaire d’activités pour occuper convenable­ment sa marmaille. Et trouver du temps pour travailler.

La routine comprend des périodes de jeux libres, d’activités extérieure­s, de repos et de télévision. L’horaire affichait à l’origine une sieste qui aurait permis, dans un monde idéal, que les trois soeurs dorment en même temps. « Ça ne marche pas, c’est le bordel », pouffe-t-elle.

Bien que le quotidien des petites soit passableme­nt encadré, la dirigeante doit faire preuve de flexibilit­é. « Chaque jour a son lot de surprises, selon les émotions, la fatigue et la motivation de mes enfants », résume-t-elle.

DEUX RÈGLES

Pour s’en sortir, la jeune femme prône deux règles d’or : miser sur l’essentiel et lâcher prise. D’un point de vue familial, des concession­s ont été faites, notamment sur le temps d’écran, le lavage et le ménage. « Mes divans sont tassés, il y a des tapis de yoga par terre, ma plus jeune vide les tiroirs. Il faut que je me parle », avance cette adepte d’ordre et de propreté.

Côté profession­nel, les journées ont été scindées en périodes de travail. La productivi­té ne se compte plus en heures, mais bien en objectifs. « La question c’est : est-ce que tel dossier est terminé ? », résume-t-elle.

Tina Fournier Ouellet réussit tout de même facilement à voir le positif dans ce joyeux chaos.

« J’ai le loisir de pouvoir regarder mes filles grandir, ce qui est rare », relativise-t-elle.

Avec le confinemen­t qui a chamboulé leur vie, les Québécois doivent faire preuve de débrouilla­rdise. Nos lecteurs témoignent ici de leur nouveau quotidien, rempli de défis, mais aussi d’opportunit­és.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? Comme bien des familles, Tina Fournier Ouellet tente de concilier télétravai­l et marmaille, dans ce qui se termine plus souvent qu’autrement en joyeux bordel.
PHOTO COURTOISIE Comme bien des familles, Tina Fournier Ouellet tente de concilier télétravai­l et marmaille, dans ce qui se termine plus souvent qu’autrement en joyeux bordel.

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