Tant pis, le ménage peut bien attendre
La mère de trois jeunes filles a appris à lâcher prise
« En mode survie », la directrice d’un organisme de bienfaisance qui est aussi maman de trois énergiques gamines d’un an à six ans n’a d’autres choix que de pratiquer le lâcher-prise pour passer à travers ses journées.
Comment ça se passe ? « Ça dépend des jours ! » lance Tina Fournier Ouellet en riant.
À la tête d’Éducaide, un organisme qui soutient financièrement de jeunes élèves moins favorisés, la maman de Clara, 6 ans, Élodie, 4 ans, et Juliette, 1 an, jongle entre organisation et improvisation face à sa réalité de confinée.
HORAIRE D’ACTIVITÉS
Son mari travaillant à l’extérieur de la maison, les écoles et garderies étant fermées, la professionnelle a mis en place un horaire d’activités pour occuper convenablement sa marmaille. Et trouver du temps pour travailler.
La routine comprend des périodes de jeux libres, d’activités extérieures, de repos et de télévision. L’horaire affichait à l’origine une sieste qui aurait permis, dans un monde idéal, que les trois soeurs dorment en même temps. « Ça ne marche pas, c’est le bordel », pouffe-t-elle.
Bien que le quotidien des petites soit passablement encadré, la dirigeante doit faire preuve de flexibilité. « Chaque jour a son lot de surprises, selon les émotions, la fatigue et la motivation de mes enfants », résume-t-elle.
DEUX RÈGLES
Pour s’en sortir, la jeune femme prône deux règles d’or : miser sur l’essentiel et lâcher prise. D’un point de vue familial, des concessions ont été faites, notamment sur le temps d’écran, le lavage et le ménage. « Mes divans sont tassés, il y a des tapis de yoga par terre, ma plus jeune vide les tiroirs. Il faut que je me parle », avance cette adepte d’ordre et de propreté.
Côté professionnel, les journées ont été scindées en périodes de travail. La productivité ne se compte plus en heures, mais bien en objectifs. « La question c’est : est-ce que tel dossier est terminé ? », résume-t-elle.
Tina Fournier Ouellet réussit tout de même facilement à voir le positif dans ce joyeux chaos.
« J’ai le loisir de pouvoir regarder mes filles grandir, ce qui est rare », relativise-t-elle.
Avec le confinement qui a chamboulé leur vie, les Québécois doivent faire preuve de débrouillardise. Nos lecteurs témoignent ici de leur nouveau quotidien, rempli de défis, mais aussi d’opportunités.