En plein coeur de l’urgence
Depuis la mi-février, MOI ET CIE diffuse le docu-réalité Première ligne : chaque
seconde compte, qui s’immisce dans les journées de répartiteurs du 911. Ceux-ci répondent chaque année à quatre millions d’appels de personnes en détresse ou en danger.
Le tournage des 15 épisodes de la série ayant pris fin aux derniers jours de 2019, il n’y est pas question de la pandémie qui ravage actuellement la planète. Celle-ci ne sera sans doute pas plus au coeur du propos si une deuxième saison – présentement en discussion – devait se concrétiser. La raison est simple : les caméras de Première ligne… ont filmé leurs sujets de près, soucieuses de vivre pleinement avec eux l’adrénaline, la charge émotive et l’urgence des instants les plus critiques.
« On voulait travailler d’une façon très immersive. On voulait être dans leur bulle, être très près de nos répartiteurs. En ce moment, on ne serait pas capables de respecter les mesures de sécurité », a expliqué Catherine Nadeau, productrice chez Hyperzoom.
INSPIRATION
L’idée maîtresse de Première ligne… a jailli dans l’esprit de Catherine Nadeau lorsque celle-ci a écouté, en entier, l’appel au 911 d’Alexandre Bissonnette, auteur de la tuerie de la Mosquée de Québec, alors qu’il venait de commettre son geste, le 29 janvier 2017. L’appel d’une cinquantaine de minutes avait été intégralement diffusé pendant le procès de l’homme.
DANS L’ACTION
Première ligne… s’immisce dans trois centrales 911 de la province, à Laval, Québec et Sherbrooke, et suit les intervenants sur le terrain dans leurs opérations de sauvetage.
« C’était important pour nous de sortir, de ne pas être dans le “514’’, a glissé Catherine Nadeau. À la télévision américaine, on est habitués de voir des intrigues policières dans les grands centres. On se doute que ça brasse, qu’il y a de l’action dans les grosses villes. Nous, on voulait aller voir ailleurs. Québec, Sherbrooke et Laval, ça traçait un beau triangle de ce qu’est le Québec. »
L’équipe derrière le projet avait à coeur de ne pas mettre l’accent seulement sur des scènes « hyper traumatisantes » ou impliquant des gens à l’état psychologique très perturbé. Même si, aux dires de la réalisatrice Marie Nadeau, « de la santé mentale, il y en a en titi ».
Première ligne : chaque seconde compte, mardi, 22 h, à MOI ET CIE. Un balado dérivé de la série est aussi en ligne sur QUB radio et ses différentes plateformes.