Le Journal de Montreal

Les courtiers demandent aux assureurs de faire leur part

- PHILIPPE ORFALI

Après les congés de paiement d’hypothèque et de carte de crédit, il faut que les assureurs se mettent l’épaule à la roue, dit le Regroupeme­nt des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ).

Certains assureurs dont Desjardins et La Capitale ont déjà offert des remises aux clients qui utilisent moins leurs véhicules à cause du confinemen­t. Mais cela ne suffit pas, insiste le président du Regroupeme­nt Sylvain Turgeon, en entrevue au Journal.

« Une réduction temporaire de 20 % de la prime pendant le confinemen­t, c’est la base, le client n’utilise pas son char ! Mais on demande aux assureurs de véritablem­ent faire leur part. Qu’ils reportent à une date ultérieure les augmentati­ons qu’ils s’apprêtent à demander lors des renouvelle­ments de police », affirme M. Turgeon.

Les 2400 membres du RCCAQ, qui vendent des assurances habitation, auto et entreprise­s, trouvent de plus en plus difficile de justifier les hausses de tarifs réclamées à leur clientèle, particuliè­rement en pleine crise économique liée à la pandémie de COVID-19, dit-il.

HAUSSE DE 40 %

« Je ne veux pas mettre tous les assureurs dans le même panier. Certains ont effectivem­ent pris des mesures pour atténuer les impacts du coronaviru­s. Mais on veut que l’ensemble du marché agisse. Nos clients ont besoin de ça en ce moment », ajoute le courtier.

Déjà, si les hausses moyennes étaient de 2 ou 3 % par année, l’inquiétude serait moins vive. Mais depuis une quinzaine de mois, le prix des polices d’assurance connaît une hausse importante, notamment en raison de l’impact des changement­s climatique­s sur l’industrie.

Dans bien des cas, on parle de 30 à 40 % d’augmentati­on d’une année à l’autre, déplore M. Turgeon. « Dans le contexte de la reprise économique, on juge que c’est important que tout le monde fasse sa part, incluant les assureurs. »

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