Le Journal de Montreal

Seyi à la croisée des chemins

Le boxeur de GYM avait obtenu son billet pour les Jeux olympiques de Tokyo

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

Wilfried Seyi avait un compte à régler aux Jeux olympiques de Tokyo. Le boxeur voulait remporter la médaille olympique qui lui avait échappé à Rio en 2016. Toutefois, son plan devra attendre.

Comme on le sait, le 24 mars, les Jeux olympiques ont été repoussés à l’an prochain. Tout comme l’objectif du Camerounai­s de 22 ans qui avait obtenu son laissez-passer lors des qualificat­ions africaines présentées à Dakar, à la fin de février.

« C’est sûr que c’est un peu décevant, a mentionné Wilfried Seyi, alors qu’il se trouve toujours au Cameroun. Toute ma concentrat­ion était sur les Jeux olympiques.

« J’y vois du positif malgré tout. J’aurais une année complète pour me préparer à cette deuxième participat­ion aux olympiques. Ça me donnera un avantage sur plusieurs adversaire­s qui n’ont pas encore leur confirmati­on en poche. »

À l’heure actuelle, il y a beaucoup d’inconnu dans le monde de la boxe amateur.

Plusieurs questions sont en suspens. Au moment de l’arrêt des activités, seules les qualificat­ions asiatiques et africaines avaient pu être présentées.

Celles en Europe avaient commencé, mais elles n’avaient pas été complétées à 100 %. Pour ce qui est des qualificat­ions des Amériques, qui devaient avoir lieu en Argentine, auxquelles les boxeurs canadiens devaient prendre part, elles ont été annulées.

« Je ne sais pas encore ce qui va se passer avec le processus de sélection, a ajouté celui qu’on surnomme « Drunken Master » chez les amateurs. Par contre, si je dois refaire le même tournoi l’an prochain, ça pourrait me faire réfléchir. »

DISCUSSION­S AVEC LAROUCHE

Pour poursuivre son rêve olympique, Wilfried Seyi (8-0, 4 K.-O.) avait mis sa carrière profession­nelle sur pause pour quelques mois. Il avait réussi à convaincre son promoteur Yvon Michel et son entraîneur Stéphan Larouche des bienfaits de sa démarche.

Michel et Larouche ont accepté d’appuyer leur protégé malgré les risques que ça comportait. Larouche et ses adjoints n’étaient pas chauds à cette idée. Seyi avait une cible dans le dos, comme tous les boxeurs qui tentent un retour chez les amateurs après avoir fait le saut chez les profession­nels.

Est-ce qu’ils seront du même avis à pareille date l’an prochain ?

« C’est sûr que je vais devoir en discuter avec Stéphan à mon retour à Montréal, a souligné Seyi. Il faudra qu’on regarde ma situation avec les risques de blessures et les autres aspects, dont ma carrière pro.

« C’est aussi important pour moi. Je veux continuer de gonfler mon palmarès. »

LOIN DE MONTRÉAL

Seyi n’a pas réussi à revenir à Montréal avant que la pandémie de la COVID-19 fasse son apparition au Québec. Il est donc demeuré au Cameroun en attendant que la crise soit passée.

« Mon pays est très peu touché pour le moment [moins de 700 cas]. Je fais attention, a expliqué Seyi. Par contre, j’ai très hâte de revenir à Montréal. La ville me manque beaucoup. Je m’étais bien adapté et j’avais appris à me débrouille­r.

« En attendant, je continue de me tenir en forme en m’entraînant au gymnase en m’entraînant en dehors des heures d’achalandag­e avec mon père et avec mon entraîneur de l’équipe nationale. »

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Wilfried Seyi ignore ce que lui réserve l’avenir. Il s’imposera une profonde réflexion dans les prochains mois.
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