Optilab : plus de tests de la COVID-19 en région
Québec change de stratégie et va désormais faire des tests de coronavirus en région, plutôt que de façon centralisée dans les grandes villes.
Pour répondre à la forte demande de tests, on a dû rouvrir d’urgence des laboratoires à Sept-Îles et Baie-Comeau, notamment.
Les échantillons qui y sont acheminés ne sont plus transférés à Saguenay, où il fallait parfois jusqu’à quatre jours pour obtenir les résultats.
Des laboratoires satellites feront également des tests en Abitibi. Même dans la région de Montréal, l’Hôpital Le Gardeur va faire ses propres analyses plutôt que de les envoyer à Laval, comme c’est le cas présentement.
« Dans le contexte actuel, on réalise la nécessité d’avoir des services de proximité », dit la présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Andrée Poirier.
Selon elle, la centralisation des analyses dans le cadre du projet Optilab, du ministère, en 2017, a été une grave erreur. Elle donne l’exemple de l’Abitibi, qui doit envoyer ses analyses au Centre universitaire de santé McGill à Montréal.
L’APTS indique que des équipements ont été envoyés dans cette région au cours des derniers jours pour réaliser des analyses sur place.
« Plus on centralise, moins on est autonome en région », dit celle qui milite pour un moratoire sur le projet Optilab.
LIMITER LES TRANSPORTS
Elle souligne que les grands laboratoires de la région de Montréal doivent déjà répondre à une forte demande présentement, puisque c’est là que se concentrent les principales éclosions du virus.
L’ouverture de laboratoires hors des grands centres évitera également des déplacements entre les régions, comme le recommande la Direction de la santé publique.
Elle pourra également permettre une réouverture plus facile de ces régions et un suivi plus serré de l’évolution sur le terrain.
« L’analyse des tests est déjà commencée. De 25 à 30 tests par jour peuvent être réalisés sur le quart de jour, ce qui permet de répondre à l’ensemble des demandes actuellement », indique le porte-parole du CISSS de la Côte-Nord, Pascal Paradis.