Faire reconnaître le travail de ses pairs
Une infirmière a lancé une initiative permettant aux entreprises locales de donner aux premières lignes
En plus de mettre sa nouvelle carrière sur pause pour retourner aider ses collègues en temps de crise, une infirmière auxiliaire de la Montérégie a lancé une initiative qui permet aux entreprises locales de redonner au personnel médical sur la ligne de front.
Karine Harbour avait quitté le milieu de la santé en juin afin de se lancer à son compte comme coach entrepreneuriale, un domaine qui la passionne.
« Quand le premier ministre a lancé la campagne “Je contribue”, je trouvais que c’était un privilège pour moi de mettre mes connaissances à profit et je ne pouvais pas rester chez moi sans m’impliquer. »
FRAÎCHE EXPÉRIENCE
Considérant son expérience du métier encore toute fraîche, la mère de famille a rapidement été assignée à l’urgence de l’hôpital Charles-Lemoyne, à Greenfield Park. Elle côtoie donc quotidiennement des gens infectés par la COVID-19 ou suspectés de l’être.
Certaines compagnies de sa région ont voulu saluer son initiative en redonnant au personnel de la santé avec qui elle travaille.
C’est ainsi que 50 portions de macaroni au fromage ont été livrées aux infirmiers et infirmières la semaine dernière par le restaurant Le Cheval, basé à Mont-Saint-Hilaire, dont les propriétaires sont Patricia Paquin et Louis-François Marcotte. D’autres entreprises ont suivi et les employés de l’hôpital ont reçu notamment des chocolats, des affiches faites par une peintre et des pochettes énergétiques à l’érable.
UNE AFFAIRE DE FAMILLE
Karine Harbour a lancé une page Facebook baptisée « Reconnaissance locale de nos premières lignes » afin de recueillir les dons et offrir de la visibilité aux entreprises impliquées. Elle en a même fait une affaire de famille, puisque sa nièce, son conjoint et l’un de ses fils ont mis la main à la pâte.
« Je ne peux pas tout faire, n’oublions pas que je travaille aussi, dit-elle en riant. Je m’assure également de tout désinfecter avant de faire entrer les dons à l’hôpital. »
Jusqu’à présent, ceux qui ont reçu les cadeaux se sont dits très reconnaissants.
Mme Harbour espère également que lorsque la crise sera terminée, ses confrères prendront le temps de découvrir davantage les entreprises locales et, si possible, de les encourager à leur tour.