LES CONDITIONS DU DÉCONFINEMENT
L’Organisation mondiale de la santé a évoqué la semaine dernière six critères qui, selon elle, sont nécessaires avant d’envisager le retour à une vie « normale ». Il faut dire que plusieurs pays européens commencent à relâcher la pression et que la question du déconfinement est en discussion chez nous. C’est aussi un débat médical : en l’absence de traitement ou de vaccin, faut-il exposer certaines personnes a priori peu à risque, dans l’espoir qu’elles développent leur immunité et tuent le virus en l’empêchant de se reproduire ? Ou ne rien faire et risquer de voir déferler une deuxième vague de contamination l’hiver prochain ?
Les risques d’importation de l’étranger doivent être gérés.
Au Canada, la plupart des étrangers ne peuvent passer la frontière. En cas d’exception, ils doivent rester en quarantaine.
Des mesures de prévention doivent être appliquées dans les écoles, les lieux de travail, et autres lieux essentiels pour la population.
Au Québec, tout est fermé à l’exception de certains commerces essentiels comme les épiceries François Legault a déclaré qu’il faudra au moins deux semaines de préparation aux écoles à partir du jour où il déclarera leur ouverture.
La contagion doit être maîtrisée.
Cela passe par un grand nombre de dépistages. Des applications sont aussi en cours de programmation pour aider à retracer les personnes qui ont été en contact avec des malades.
Le système de santé doit disposer de moyens pour détecter, tester, isoler et traiter chaque cas.
Cela implique, d’avoir les moyens de rechercher chaque personne qui a été en contact avec un malade. Un défi à gérer est la pénurie d’équipements.
Les risques de multiplication des cas doivent être réduits autant que possible dans certains lieux particuliers, comme les hôpitaux et les CHSLD.
C’est un gros défi, car ces lieux accueillent les populations les plus à risque. La situation actuelle de certains CHSLD est catastrophique.
Les populations doivent être formées, impliquées et dotées des moyens nécessaires pour s’adapter à la «nouvelle norme».
Les gens sont dans l’ensemble bien informés et respectueux des mesures de distanciation sociale au Québec et au Canada. Reste à voir si la prudence actuelle tiendra dans la durée.