Mobilisation pour un vaccin universel
Initiative mondiale pour assurer un accès équitable
GENÈVE | (AFP) De nombreux pays et acteurs économiques privés se sont engagés hier à se mobiliser aux côtés de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour accélérer la production de vaccins, traitements et tests de diagnostic contre la COVID-19 et en assurer un accès équitable.
Cette initiative présentée au cours d’une conférence de presse virtuelle réunit de nombreux pays, dont la France et l’Allemagne, des organisations internationales, des entreprises du secteur privé ainsi que la fondation Bill et Melinda Gates, un des premiers bailleurs de l’OMS.
« C’est une collaboration historique pour accélérer le développement, la production et la distribution équitable de vaccins, de diagnostics et de traitements contre le COVID-19 », a expliqué le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Notre engagement commun est d’assurer que tous aient accès à tous les instruments visant à triompher de la COVID-19 », a-t-il ajouté.
Concrètement, aucune précision n’a été apportée sur le mécanisme de coopération censé être mis en place dans le cadre de cette initiative.
« Le défi est d’accélérer et d’harmoniser les processus pour que, une fois les produits jugés sûrs et efficaces, ils puissent être distribués aux milliards de personnes à travers le monde qui en ont besoin », souligne l’OMS.
FINANCEMENT
Dans le volet financier, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen supervisera le 4 mai une conférence de donateurs dont l’objectif est de lever 7,5 milliards d’euros (11,4 G$).
Sont également intervenus le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, les chefs des gouvernements italien Giuseppe Conte
et espagnol Pedro Sanchez.
Ni la Chine, où les premiers cas de COVID-19 ont été annoncés fin décembre, ni les États unis, aujourd’hui à l’épicentre de la pandémie, n’étaient représentés.
Vaincre cette pandémie exige « l’effort de santé publique le plus massif de l’histoire », a de son côté prévenu le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
« Le monde a besoin de développer, de produire et d’assurer une distribution équitable » des vaccins et des traitements quand ils seront disponibles, « pas d’un vaccin ou de traitements pour un pays ou une région ou une moitié du monde, mais un vaccin et un traitement qui soient abordables, sûrs, efficaces, qu’on puisse administrer facilement et disponibles de façon universelle pour tous, partout », a-til insisté.