Peut-on vraiment retourn
Le gouvernement de François Legault doit annoncer aujourd’hui un plan de réouverture progressive de certains lieux publics et entreprises. Mais pourrat-on vraiment retourner de façon sécuritaire au bureau ? Deux études publiées par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis montrent à quel point le coronavirus peut se répandre comme une traînée de poudre dans des espaces intérieurs comme un immeuble de bureaux et un restaurant. D’où l’importance de repenser la cohabitation dans les lieux publics. CAS 1 : dans un lieu de travail
Près d’un employé sur deux travaillant sur le même étage dans un centre d’appels à Séoul en Corée du Sud a été contaminé par le coronavirus.
Une éclosion a eu lieu au début du mois de mars dans un immeuble commercial et résidentiel. Après avoir fait passer un test à l’ensemble des travailleurs et résidents du bâtiment, les autorités ont constaté que presque toutes les personnes infectées (94 sur 97) travaillaient au 11e étage, qui abrite un centre d’appels. Cela correspond à 43,5 % des 216 personnes qui se trouvaient sur cet étage. Les sièges identifiés en bleu sur le schéma représentent des personnes contaminées.
Selon les auteurs de l’étude, cette éclosion montre « de façon alarmante » à quel point le coronavirus peut être contagieux dans des bureaux bondés. « L’ampleur de cette éclosion illustre comment un environnement de travail à forte densité peut devenir un site à haut risque pour la propagation de la COVID-19, et potentiellement une source de transmission supplémentaire », ajoutent-ils.
Comme la plupart des cas ont été recensés sur le même étage, les chercheurs estiment que c’est la durée des interactions ou des contacts entre personnes qui a probablement contribué à répandre le virus.
La recherche et le dépistage de tous les gens qui ont été en contact, tout comme la « mise en quarantaine précoce » pourraient être de bonnes stratégies pour faire face aux éclosions dans les espaces de travail peuplés.