Le Journal de Montreal

Des finissants ont le coeur brisé

- DAPHNÉE DION-VIENS

La fermeture des écoles secondaire­s jusqu’en septembre est un « coup dur » pour plusieurs finissants qui s’accrochaie­nt à l’idée de revenir en classe d’ici la fin de l’année scolaire.

« Quand je l’ai appris, j’ai beaucoup pleuré. C’est un gros choc », lance Florence Gougeon, une élève de cinquième secondaire de l’école Samuel-De Champlain, à Québec, qui s’était beaucoup impliquée pour organiser le bal et l’album des finissants.

« Tout ce qu’on a préparé toute l’année tombe à l’eau », dit-elle.

Plusieurs de ses amis sont aussi très déçus. Certains, qui vivent des difficulté­s avec leurs familles, s’inquiètent pour les semaines à venir, ajoute Florence : « Ils n’auront pas l’aide qu’ils auraient eue habituelle­ment à l’école ».

« RITE DE PASSAGE »

La déception est aussi grande pour Ann-Frédérique Giguère, finissante au Séminaire Saint-François, à Saint-Augustin, en banlieue de Québec, qui n’a pu, elle non plus, retenir ses larmes en apprenant la nouvelle.

Tous les élèves de cinquième secondaire vont manquer « ce rite de passage à la vie adulte » attendu depuis « extrêmemen­t longtemps », dit-elle.

« On ne rate pas seulement le bal des finissants, la collation des grades, les voyages de fin d’année, mais également nos dernières chances de voir les gens qui ont fait partie de nos vies pendant ces cinq dernières années, lance la jeune fille. On nous répète sans cesse que nos années au secondaire sont nos plus belles années, et nous venons de perdre la moitié de la plus importante d’entre elles. »

Ses camarades de classe Mhia Sosa et Vincent Jacques sont aussi bien tristes de savoir qu’ils ne retournero­nt pas en classe. Mais Vincent précise toutefois qu’il n’y a jamais vraiment cru. « J’aurais vraiment aimé ça, mais avec tout ce qui se passe, je trouvais en même temps que c’était irréaliste », lance-t-il.

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