Un appel à l’aide désespéré d’Air Canada et de Transat
La pandémie a brutalement fait plonger les revenus des deux transporteurs
Air Canada et Transat demandent au gouvernement Legault d’intervenir afin d’atténuer « l’impact économique » de la pandémie sur l’industrie du voyage.
Les PDG des deux entreprises, Calin Rovinescu et Jean-Marc Eustache, ont ajouté ce sujet à leurs inscriptions au registre des lobbyistes à la fin mars.
Air Canada n’a pas souhaité expliquer, hier, pourquoi elle sollicitait l’aide de Québec.
Un porte-parole de Transat, Christophe Hennebelle, a quant à lui soutenu que l’entreprise avait des discussions d’ordre général avec le gouvernement.
« On dépose [au registre des lobbyistes] tous les sujets de l’heure et ceux sur lesquels il peut y avoir des discussions, qu’il y en ait effectivement ou pas », a-t-il déclaré.
Air Canada et Transat comptent demander la subvention salariale mise en place par Ottawa, laquelle réduira leurs dépenses de plusieurs dizaines de millions de dollars, et ce jusqu’au 6 juin au moins.
REMBOURSEMENTS
Les deux entreprises ont également amorcé des discussions avec l’Office de la protection du consommateur (OPC) sur l’épineuse question du remboursement des voyages annulés.
Air Canada, Transat et Sunwing refusent actuellement de rembourser leurs clients, leur offrant plutôt des crédits valides pour deux ans.
Jusqu’ici, le Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyage (FICAV) a reçu près de 13 000 réclamations.
Vacances Air Canada et Voyages Transat s’inquiètent des dispositions du FICAV selon lesquelles elles pourraient être tenues d’assumer le coût des dédommagements.
Au 31 mars 2019, le FICAV détenait 142 millions $ et ses règles interdisent le versement de plus de 60 % de cette somme pour un seul événement. Cela limiterait à 85,2 millions $ les dédommagements en lien avec la COVID-19.