Pratt & Whitney Canada pourrait supprimer plus de 500 postes
L’effondrement du secteur aérien pourrait entraîner l’élimination de plus de 500 emplois syndiqués chez le fabricant de moteurs Pratt & Whitney Canada (P&WC), très présent sur la Rive-Sud de Montréal.
« Pratt & Whitney nous informe que son carnet de commandes diminue de façon considérable et que nous pourrions faire face à des mises à pied qui pourraient varier entre 20 % à 30 % en moyenne », a écrit Daniel Guy, président de l’unité P&WC du syndicat Unifor, dans un message à ses membres.
P&WC compte environ 2400 travailleurs syndiqués, de sorte que de 480 à 720 postes pourraient être supprimés.
Au début de la crise, des syndiqués avaient été placés en arrêt de travail rémunéré pour faciliter le respect de la distanciation sociale dans les usines. Les quelque 3000 travailleurs non syndiqués ont quant à eux subi une baisse de salaire de 10 %.
NÉGOCIATIONS
Les négociations en cours entre l’employeur et le syndicat pourraient toutefois réduire le nombre de licenciements.
« Pour le moment, nous sommes très déçus car l’employeur rejette l’idée de devancer les fenêtres de retraite, sous prétexte que cela représente un coût énorme et que, dans les circonstances actuelles, il n’a pas les liquidités nécessaires, a précisé M. Guy.
« Nous croyons qu’en dépit du coût occasionné, l’employeur serait gagnant lors de la reprise puisqu’il aurait sauvé une partie de sa relève », a-t-il ajouté.
P&WC n’a pas voulu commenter. Une source confidentielle a indiqué au
hier, que la société mère de l’entreprise, Raytheon Technologies, évaluait la possibilité de demander la subvention salariale d’Ottawa.
« Bien que le segment militaire de l’entreprise soit stable, le segment commercial est confronté à des difficultés sans précédent », a reconnu la présidente de P&WC, Maria Della Posta, dans un message envoyé aux employés la semaine dernière.
P&WC produit des moteurs pour des jets d’affaires, des avions régionaux et des hélicoptères construits par Cessna, ATR, Dassault, Gulfstream, Bell Textron, de Havilland Canada et Eurocopter.