Gala en confinement
L’exemple des New York Emmy Awards pourrait inspirer les Gémeaux et l’ADISQ
La première cérémonie de remise de prix de l’ère COVID-19 a été présentée ce week-end aux ÉtatsUnis. Sans applaudissements ni remerciements, le modèle « en confinement » des New York Emmy Awards pourrait inspirer les organisateurs des prochains galas au calendrier québécois.
Visant à souligner l’excellence en journalisme, la 63e édition du prestigieux rendez-vous devait initialement être télédiffusée en direct du Marriott Marquis Hotel de Manhattan le 18 avril, mais c’est finalement sur internet qu’elle a été présentée samedi.
Comme dans toute bonne cérémonie du genre, les présentateurs de chaque catégorie ouvraient des enveloppes scellées, mais au lieu d’être réunis dans une salle bondée de spectateurs, ils étaient seuls, devant une caméra. Certains étaient dehors, en plein coeur d’un Time Square désert, tandis que d’autres étaient en studio.
Décorum oblige, chacun s’était habillé chic. Les hommes portaient des smokings ; les femmes étaient en robe longue. On était loin du festival de « linge mou » qu’on observe depuis quelques semaines.
Bien que l’émission ait été préenregistrée, les finalistes ignoraient s’ils remportaient un trophée. Quant aux gagnants, ils étaient invités à publier leur discours de remerciement sur Facebook ou Twitter. Le tout, accompagné d’un mot-clic créé pour l’occasion, #nyemmys2020.
UN POINT DE DÉPART
Cette formule de gala en mode confinement nécessite quelques ajustements, notamment pour éviter une trop grande monotonie. Il s’agit toutefois d’un point de départ intéressant. Et côté positif : ça donne des cérémonies beaucoup plus courtes, comme l’a mentionné le président de l’Académie en ouverture.
Mais plus que tout, les New York Emmy Awards ont montré qu’une cérémonie de remise de prix au temps du coronavirus était chose du possible. Car depuis l’éclatement de l’épidémie, tous les galas télévisés québécois ont été annulés. TVA a torpillé la Soirée Artis et Radio-Canada a décommandé les Prix Iris, qui seront présentés sous forme numérique.
LES GÉMEAUX ET L’ADISQ
Quant au gala des Gémeaux, que Véronique Cloutier doit piloter cet automne, il demeure inscrit au programme du 20 septembre, nous confirme la directrice générale des programmes de Radio-Canada, Dany Meloul. « Comment ça sera fait et quelle nature ça prendra... ça reste à déterminer », précise-t-elle.
Pour sa part, le gala de l’ADISQ est toujours prévu le 1er novembre, a confirmé son animateur, Louis-José Houde, à Tout
le monde en parle. L’humoriste a toutefois déclaré qu’il trouvait que c’était difficile, voire impossible, d’y penser. « Ce n’est vraiment pas important de faire des galas présentement », a commenté Louis-José Houde en entrevue avec Guy A. Lepage.
Les cérémonies de remise de prix étant une manière de promouvoir la culture, elles pourraient contribuer à relancer ce domaine fortement touché par l’épidémie.