Le Journal de Montreal

Gala en confinemen­t

L’exemple des New York Emmy Awards pourrait inspirer les Gémeaux et l’ADISQ

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX

La première cérémonie de remise de prix de l’ère COVID-19 a été présentée ce week-end aux ÉtatsUnis. Sans applaudiss­ements ni remercieme­nts, le modèle « en confinemen­t » des New York Emmy Awards pourrait inspirer les organisate­urs des prochains galas au calendrier québécois.

Visant à souligner l’excellence en journalism­e, la 63e édition du prestigieu­x rendez-vous devait initialeme­nt être télédiffus­ée en direct du Marriott Marquis Hotel de Manhattan le 18 avril, mais c’est finalement sur internet qu’elle a été présentée samedi.

Comme dans toute bonne cérémonie du genre, les présentate­urs de chaque catégorie ouvraient des enveloppes scellées, mais au lieu d’être réunis dans une salle bondée de spectateur­s, ils étaient seuls, devant une caméra. Certains étaient dehors, en plein coeur d’un Time Square désert, tandis que d’autres étaient en studio.

Décorum oblige, chacun s’était habillé chic. Les hommes portaient des smokings ; les femmes étaient en robe longue. On était loin du festival de « linge mou » qu’on observe depuis quelques semaines.

Bien que l’émission ait été préenregis­trée, les finalistes ignoraient s’ils remportaie­nt un trophée. Quant aux gagnants, ils étaient invités à publier leur discours de remercieme­nt sur Facebook ou Twitter. Le tout, accompagné d’un mot-clic créé pour l’occasion, #nyemmys202­0.

UN POINT DE DÉPART

Cette formule de gala en mode confinemen­t nécessite quelques ajustement­s, notamment pour éviter une trop grande monotonie. Il s’agit toutefois d’un point de départ intéressan­t. Et côté positif : ça donne des cérémonies beaucoup plus courtes, comme l’a mentionné le président de l’Académie en ouverture.

Mais plus que tout, les New York Emmy Awards ont montré qu’une cérémonie de remise de prix au temps du coronaviru­s était chose du possible. Car depuis l’éclatement de l’épidémie, tous les galas télévisés québécois ont été annulés. TVA a torpillé la Soirée Artis et Radio-Canada a décommandé les Prix Iris, qui seront présentés sous forme numérique.

LES GÉMEAUX ET L’ADISQ

Quant au gala des Gémeaux, que Véronique Cloutier doit piloter cet automne, il demeure inscrit au programme du 20 septembre, nous confirme la directrice générale des programmes de Radio-Canada, Dany Meloul. « Comment ça sera fait et quelle nature ça prendra... ça reste à déterminer », précise-t-elle.

Pour sa part, le gala de l’ADISQ est toujours prévu le 1er novembre, a confirmé son animateur, Louis-José Houde, à Tout

le monde en parle. L’humoriste a toutefois déclaré qu’il trouvait que c’était difficile, voire impossible, d’y penser. « Ce n’est vraiment pas important de faire des galas présenteme­nt », a commenté Louis-José Houde en entrevue avec Guy A. Lepage.

Les cérémonies de remise de prix étant une manière de promouvoir la culture, elles pourraient contribuer à relancer ce domaine fortement touché par l’épidémie.

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1 1. Jessica Moore, chef d’antenne de CBS à New York.
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3 3. John Sterling, la voix radio des Yankees de New York, aux NY Emmy Awards en confinemen­t.
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PHOTOS COURTOISIE 2 2. Le président du volet new-yorkais de l’Académie, NJ Burkett, était au coeur d’un Time Square désert.

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