Le Journal de Montreal

Les armes de Bissonnett­e et Lépine interdites

Le gouverneme­nt Trudeau souhaite mieux contrôler les armes à feu

- GUILLAUME ST-PIERRE

OTTAWA | Dans la foulée de la tuerie de la Nouvelle-Écosse, le gouverneme­nt Trudeau a l’intention de bannir sous peu plusieurs types d’armes à feu tristement célèbres en raison de leur utilisatio­n dans des drames qui ont marqué notre histoire.

Les libéraux semblent avoir trouvé une façon de mettre en oeuvre une partie de leur programme en matière de contrôle des armes à feu, même si le Parlement tourne au ralenti à cause de la pandémie de COVID-19.

UN DÉCRET

Le gouverneme­nt Trudeau s’apprêterai­t, selon nos informatio­ns, à interdire par décret – donc sans passer par l’adoption d’un projet de loi – les armes utilisées dans les tueries de la Polytechni­que et de la mosquée de Québec.

Si la mesure va de l’avant, il s’agirait d’un tournant historique pour le contrôle des armes à feu au pays.

Car 30 ans après Polytechni­que, l’arme de l’auteur du drame Marc Lépine, le Ruger Mini-14, est toujours légale au Canada.

Tout comme celle d’Alexandre Bissonnett­e, le VZ58 Sporter. Au total, le décret interdirai­t au moins 11 types d’armes, dont les AR-15, le M-14, le Beretta CX4 Storm, le SIG MCX et le Swiss Arms Classic Green, selon une liste consultée par Le Journal.

Les libéraux de Justin Trudeau avaient promis en campagne électorale d’interdire toutes les armes d’assaut de type militaire, y compris l’AR-15 utilisée par les auteurs de plusieurs fusillades de masse aux États-Unis.

Ils s’étaient aussi engagés à donner aux municipali­tés le pouvoir de bannir les armes de poing et à instaurer un programme de rachat d’armes d’assaut achetées légalement.

La tuerie qui a fait 22 victimes en Nouvelle-Écosse la semaine dernière a relancé l’épineux débat sur le contrôle des armes à feu au pays.

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