Le Journal de Montreal

800 appels de parents inquiets

Peu de places disponible­s en garderie

- GENEVIÈVE LAJOIE

QUÉBEC | Le retour au boulot s’annonce complexe : le ministère de la Famille est submergé d’appels de parents inquiets ou qui peinent à trouver une place pour leur bambin en garderie.

« Il y a une augmentati­on importante du nombre d’appels depuis l’annonce de lundi. Nous avions en moyenne 150 appels par jour avant. Hier, la ligne a reçu 800 appels », a précisé le porte-parole du ministre Mathieu Lacombe.

La réouvertur­e graduelle des services de garde pour permettre aux parents de retourner au travail dans les prochaines semaines fait face à de nombreux défis. Un récent sondage de la Fédération des intervenan­tes en petite enfance du Québec affiliée à la CSQ démontre que la moitié des garderies en milieu familial pourraient ne pas rouvrir en mai. Pas moins de 90 000 enfants fréquenten­t des garderies en milieu familial.

« Les parents avec un métier essentiel qui savent que leur éducatrice n’ouvrira pas peuvent communique­r avec la place 0-5 ans (le guichet unique d’accès aux places en service de garde au Québec) pour trouver une autre option », fait valoir l’attaché de presse Antoine de La Durantaye.

TAUX D’OCCUPATION DE 5 %

Jusqu’à maintenant, seules les personnes qui luttent en première ligne contre la COVID-19, comme les infirmière­s, les médecins et les policiers, pouvaient envoyer leurs enfants dans les services de garde d’urgence.

À compter de la semaine prochaine, les enseignant­s et les employés du réseau de l’Éducation auront accès à la garderie pour leurs petits.

La liste des profession­s jugées prioritair­es sera ensuite progressiv­ement élargie à d’autres corps d’emploi en fonction de la reprise des activités économique­s. Le taux d’occupation des installati­ons sera encore limité à 30 % et les groupes réduits de moitié.

Le gouverneme­nt précise que le taux d’occupation actuel est de moins de 5 % dans les services de garde d’urgence.

DÉBORDEMEN­T

En cas de débordemen­t, la priorité est donnée aux enfants des travailleu­rs de la santé et de corps policiers. Viennent ensuite les bambins qui fréquenten­t habituelle­ment la garderie et dont le métier des parents est dans un secteur d’activités prioritair­e. Les familles qui se retrouvent sans service de garde en raison de la fermeture de leur garderie en milieu familial suivent, de même que les enfants vulnérable­s.

Newspapers in French

Newspapers from Canada