Hangar-29 et Studio à l’abri de leurs créanciers
La compagnie québécoise Les Entreprises Vagabond, propriétaire des enseignes Hangar-29 et Studio, se retrouve aujourd’hui sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. En raison de la fermeture de boutiques, environ 130 personnes devraient perdre leur emploi.
Selon des documents du syndic responsable du dossier, Raymond Chabot Grant Thornton, Les Entreprises Vagabond cumule des dettes d’environ 4,43 M$ envers 131 créanciers. La compagnie doit notamment 2,67 M$ à la Banque Nationale et 809 000 $ à la Banque de développement du Canada.
Au cours des derniers jours, l’entreprise, dont le siège social est situé à Rimouski, a entamé un plan de restructuration. Un avis de licenciement collectif pour 130 travailleurs a été transmis au ministère du Travail.
À travers le Québec et au Nouveau-Brunswick, le détaillant de vêtements comptait environ 500 employés et 103 boutiques avant la « pause » du Québec. Le site transactionnel du groupe est toutefois demeuré en activité.
PROBLÈMES AVANT LA CRISE
Selon nos informations, l’entreprise éprouvait déjà des difficultés financières avant la pandémie. Une proposition sera faite prochainement aux créanciers afin que la compagnie puisse poursuivre ses activités.
« La dégradation continue du marché de détail a mis une pression importante sur les liquidités de l’entreprise », a noté dans un communiqué le président André Racine. « De plus, la crise reliée au COVID-19 et le contexte économique et mondial actuel affectent énormément le niveau de confiance des consommateurs », poursuit-il.
Ce dernier n’a pas répondu à la demande d’entrevue du Journal.
Pour le moment, il n’est pas possible de connaître le nombre de boutiques que prévoit fermer Les Entreprises Vagabond.
Récemment, en raison de la COVID-19, le détaillant Gap, propriétaire aussi des enseignes Banana Republic et Old Navy, a prévenu que plusieurs de ses magasins ne rouvriront jamais leurs portes en Amérique du Nord.
Afin de protéger ses actifs, Gap a suspendu le versement des loyers pour ses magasins fermés. Cela représente des économies d’environ 115 M$ par mois en Amérique du Nord.