Des modèles d’affaires appelés à disparaître à cause de la COVID-19
« Il va falloir se réinventer », affirme le ministre Pierre Fitzgibbon
AGENCE QMI | Les entrepreneurs québécois devront faire preuve de créativité pour se réinventer au cours des prochains mois, estime le ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon, qui reconnaît que plusieurs d’entre eux risquent de ne pas être en mesure de passer à travers la crise sanitaire.
« Je pense qu’on est tous conscients qu’on embarque dans un nouveau monde », a-t-il convenu hier en entrevue avec Mario Dumont, au lendemain de la présentation par Québec de la première phase du plan de relance économique.
« Nos déplacements vont être différents, le télétravail va être plus présent, le commerce en ligne va être plus présent. C’est sûr que, malheureusement, il y a des modèles d’affaires qui ne fonctionneront plus », a-t-il ajouté.
Pour le moment, Québec offre des liquidités sous forme de prêts aux entreprises afin de les « maintenir à flot ». Pierre Fitzgibbon admet que pour les petites entreprises, ces prêts ne représentent pas la panacée.
« C’est sûr qu’il va falloir se réinventer dans plusieurs secteurs et, malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui va passer à travers », a dit M. Fitzgibbon.
LA RESTAURATION EN EAUX TROUBLES
La restauration fait partie de ces secteurs qui devront faire preuve d’inventivité afin de survivre aux conséquences de la pandémie, selon M. Fitzgibbon.
« Ce n’est pas demain la veille qu’on va aller faire des partys de bureau ou des partys de famille dans un restaurant, ça, il n’y a aucun doute », a-t-il prévenu.
Pour éviter une hécatombe des restaurants locaux au profit des grandes chaînes américaines, le ministre fait appel à la solidarité des Québécois. À l’instar du secteur touristique, le gouvernement mettra de l’avant des initiatives afin d’encourager l’achat et le tourisme locaux.
« Il y a moyen de faire des choses avec la distanciation et la moitié des tables comblées, a-t-il souligné. Les gens vont peutêtre payer un petit peu plus cher et il y aura plus de repas pour emporter. [...] Est-ce que tout le monde va pouvoir survivre, peut-être pas, mais on va être à l’écoute pour aider ceux qui veulent se réinventer. »
Le ministre Fitzgibbon a par ailleurs laissé entendre que les professionnels qui donnent des soins individuels, comme les dentistes, les physiothérapeutes ou encore les ostéopathes, pourraient faire partie d’une prochaine vague de réouverture.
« Pas de doute que les services de santé vont devoir être réintégrés aussi. [...] On va suivre l’évolution dans les prochaines semaines et le plus vite on arrive à un niveau où on est confortables, le plus vite on va pouvoir rouvrir ces petits chantiers-là », a souligné M. Fitzgibbon.