QUOI DE MEURENT LES QUÉBÉCOIS ?
100 000 tests la semaine prochaine
La capacité de dépistage de la COVID-19 va plus que doubler au Québec en prévision de la réouverture des écoles et des commerces. Les secteurs déconfinés seront surveillés de près.
Le nombre de tests quotidiens passera de 6000 à 14 000 d’ici la fin de la semaine prochaine, a annoncé hier le Dr Horacio Arruda, flanqué exceptionnellement de son adjoint à la santé publique. François Legault compte ralentir son rythme d’apparitions publiques dans les prochaines semaines, lui qui pilotait tous les jours le rendez-vous de 13 h sur l’état de propagation du virus jusqu’ici.
PLUS DE TESTS, PLUS DE CAS DÉCLARÉS
Mais qui dit plus de tests, dit aussi plus de cas déclarés. Les Québécois doivent s’attendre à voir le nombre de personnes infectées bondir.
« Plus on teste, plus on trouve. Moins on teste, moins on trouve, plus il y a de gens qui circulent dans la population qui ne sont pas nécessairement diagnostiqués. On veut trouver des cas positifs, on veut enquêter autour de ces cas-là pour remonter encore la chaîne de transmission, puis isoler les personnes susceptibles de transmettre le virus », a fait valoir le directeur national de la santé publique.
Et les statistiques actuelles ne montrent probablement que la pointe de l’iceberg. Le Dr Arruda estime qu’environ 3 % de la population du Québec aurait déjà contracté le coronavirus, soit près de 250 000 personnes
LA BARRE DES 2000 DÉCÈS
Ce qui est bien loin des 28 648 cas déclarés de COVID-19 dans la province. Le Québec déplorait hier 163 nouveaux décès, ce qui porte à 2022 le nombre de personnes mortes du coronavirus depuis le début de l’épidémie.
À compter de la semaine prochaine, non seulement on augmentera le nombre de tests, mais on change également la stratégie. Les autorités continueront de prioriser le dépistage chez les patients hospitalisés, dans les CHSLD et auprès du personnel soignant.
S’ajoute toutefois une nouvelle catégorie de gens qui seront davantage testés : les gens symptomatiques dans la population en général.
« On va porter, bien entendu, une attention particulière aux endroits où on va ouvrir comme les écoles, les services de garde, les usines, la construction », a fait valoir le directeur national de la santé publique.
UN RENDEZ-VOUS DANS LES 24 HEURES
Des enquêtes plus poussées pourront également être réalisées dans un établissement scolaire ou une entreprise qui montreront des signes d’une éclosion importante. Du dépistage « à l’aveugle » pourra également être fait.
À compter de lundi, les citoyens aux prises avec de la fièvre, de la toux, des difficultés respiratoires et une perte soudaine de l’odorat et du goût pourront obtenir un rendez-vous de dépistage dans les 24 heures, a précisé son adjoint, le Dr Yves Jalbert.