La République indépendante du West Island
Ainsi, les neuf commissions scolaires anglophones du Québec ont annoncé que ce sont elles et seulement elles qui décideront quand leurs écoles primaires ouvriront leurs portes.
Pas le gouvernement.
« Nous avons une autorité constitutionnelle et juridique », tonnent leurs porte-parole.
LES PARTITIONNISTES
Après avoir annoncé qu’elles n’appliqueraient pas la loi 21, une loi qui est appuyée par 70 % de la population québécoise et qui a été adoptée démocratiquement par un gouvernement élu, les commissions scolaires anglophones du Québec disent maintenant qu’elles n’écouteront pas les directives du ministre Roberge concernant la date de réouverture des écoles.
Coudonc, ils vivent où, ces gens, au juste ?
Au Québec ou en Ontario ?
Les municipalités anglophones du Québec se sont séparées de la province en pleine nuit et nous n’avons pas été avertis ?
Que des parents – anglophones ou pas – ne veuillent pas envoyer leurs enfants à l’école est une chose.
Personne ne les force. Ni le ministre de l’Éducation ni le premier ministre.
Ils sont libres de garder leurs enfants chez eux. C’est d’ailleurs ce que vont faire certains de mes amis, après avoir longuement réfléchi à la question.
Mais que des commissions scolaires refusent de permettre aux parents de choisir, en refusant d’ouvrir leurs écoles, c’est autre chose.
C’est carrément de la désobéissance civile.
François Legault et le ministre Roberge n’ont pas pris la décision d’ouvrir les écoles à la légère.
Ils ont consulté les autorités médicales. Des spécialistes. Des pédiatres.
Vous pensez vraiment qu’ils auraient envoyé des enfants et des enseignants dans la gueule du loup, comme ça, sur un coup de tête ?
Mais chez les Anglos, ce ne sont pas les experts de la santé publique qui vont décider de la date de réouverture des écoles, nooooon.
Ce sont des commissaires scolaires ! Yes, ladies and gentlemen !
UN AFFRONTEMENT STÉRILE
Pourquoi Québec a-t-il décidé d’ouvrir les écoles primaires ? Pour améliorer la vie des enfants. Parce que les enfants ont besoin de se socialiser. De voir d’autres enfants. De jouer. D’apprendre. Bref, de vivre leur vie d’enfants. Et aussi, pour permettre à certains enfants maltraités de respirer. D’échapper à leurs agresseurs. De chercher de l’aide.
C’est pour ça que l’Association des pédiatres du Québec – ainsi que les directions des départements de pédiatrie du CHU de Québec, du CHU Sainte-Justine, de l’hôpital de Montréal pour enfants et du CHU de Sherbrooke – accueille favorablement la décision du gouvernement d’amorcer un retour progressif à l’école.
Tous ces gens sont des tarés ? Il n’y a pas d’enfants agressés chez les anglophones ? C’est un phénomène qui ne touche que les Québécois francophones ?
On dit que Trump divise les États-Unis en parlant sans cesse de « Us and them ».
Que font les commissions scolaires anglophones, sinon dire qu’il y a deux Québec, le Québec des Anglos et le Québec des Francos ?
Que des enseignants éprouvent des craintes à retourner en classe, tout le monde le comprend.
Mais la position d’affrontement défendue par l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec est irresponsable.
Profiter de la pandémie pour faire de la petite politique est odieux.
Il n’y a pas d’enfants agressés chez les anglophones ?