Le Journal de Montreal

Contrôler les « covidiots »

- KARINE GAGNON Chroniqueu­se politique

Nul besoin d’un sondage pour déterminer que personne ne souhaite être replongé dans des mesures de confinemen­t plus serrées dû à une augmentati­on des cas de coronaviru­s. Pourtant, clairement, certains n’ont toujours pas saisi cette évidence.

Depuis l’annonce d’un déconfinem­ent graduel par le gouverneme­nt et les autorités de santé publique, les cas de « covidiots », comme nous les avons baptisés dans nos pages, se multiplien­t.

Quand on lit que des gens organisent des rassemblem­ents pour attraper volontaire­ment la COVID-19, ça fait rager. Ou encore que les policiers doivent intervenir dans des centres commerciau­x où les consignes ne sont pas respectées.

MAUVAIS SUPERHÉROS

L’effet de rage se manifeste aussi quand on voit que des gens de 70 ans et plus – j’en connais, vous en connaissez sûrement aussi – ne respectent pas les règles en faisant fi des avertissem­ents des autorités de santé publique. Se prenant pour des superhéros, ils multiplien­t les sorties dans les commerces, épiceries et pharmacies au lieu de se faire livrer, ou de demander à leurs enfants.

S’ils ne le font pas pour se protéger, ces aînés devraient éviter de sortir inutilemen­t en pensant à leurs enfants et petits-enfants. Après tout, il paraît qu’avec l’âge, on acquiert de la sagesse.

DEUXIÈME VAGUE

Reste que de telles imprudence­s ne sont pas sans conséquenc­e. La ministre de la Culture disait craindre, cette semaine, une deuxième vague d’infections qui forcerait le report éventuel de l’ouverture des salles de spectacles.

On peut penser aussi aux écoles qui, en cas de deuxième vague, devraient à nouveau fermer, ou ne pourraient rouvrir en septembre. Les effets sur nos jeunes risquent déjà d’être importants, alors s’il fallait repartir à zéro, qu’en serait-il ?

Les experts ne peuvent se prononcer à savoir si on doit craindre une deuxième vague plus virulente cet automne. Mais si tous jouent de prudence, les risques qu’un tel scénario catastroph­e se produise s’en trouveront à coup sûr amenuisés.

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