Le Journal de Montreal

De la stabilité pour la famille

Jonathan Marchessau­lt a déjoué les calculs de plusieurs pour atteindre l’excellence

- JEAN-CLAUDE GRENIER

La période de confinemen­t tend à nous faire réaliser qu’on a tenu bien des choses pour acquises. Jonathan Marchessau­lt se pince encore quand on lui rappelle qu’il a en poche un contrat valide jusqu’en 2024.

Si on lui avait dit, il y a plusieurs années, qu’il se verrait octroyer un pacte de six ans, d’une valeur de 30 millions $, le petit attaquant se serait sans doute esclaffé.

« Non, je n’y aurais pas cru, a-t-il confié hier matin, en entrevue à l’émission Salut

Bonjour. Je ne pensais même pas faire le junior majeur quand j’étais jeune. Je me suis prouvé à moi-même que j’étais capable de [faire mentir] tout le monde. J’ai beaucoup aimé ça au courant de ma carrière être un underdog .»

Cela dit, Marchessau­lt n’est pas encore satisfait.

Il veut gagner, et le fait que les Golden Knights de Vegas roulaient à un train d’enfer au moment de la suspension des activités dans la LNH ajoute à la déception qu’il a vécue.

Surtout que Marchessau­lt était en train de passer à la vitesse supérieure, sachant que les matchs les plus importants de l’année étaient à l’horizon.

Avant la pause forcée par la COVID-19 dans la LNH, le patineur de 5 pieds et 8 pouces avait amassé 22 buts et 25 mentions d’aide pour un total de 47 points en 66 parties.

En novembre dernier, Le Journal avait rencontré Marchessau­lt à Summerlin.

Une paisible banlieue où s’entraînent et vivent presque tous les joueurs des Golden Knights.

« Nous sommes à 20 km de Vegas et tout est tellement zen ici. C’est vraiment le paradis pour vivre en famille », avait déclaré Marchessau­lt qui se préparait à aller chercher ses enfants à l’école.

SON NID AU NEVADA

Le numéro 81 des Golden Knights a raison.

Suffit de prendre une trentaine de minutes pour sillonner quelques rues de cette banlieue bucolique pour valider ses propos.

Des parcs, des résidences bien entretenue­s, des palmiers qui bordent les avenues et surtout la tranquilli­té.

« Certes, la Strip est invitante. Nous en profitons avec des coéquipier­s et des gens qui viennent nous visiter. Par contre, la vie sociale est aussi intéressan­te à Summerlin. On réside à quelques kilomètres du Red Rock Canyon, un des majestueux parcs du Nevada. C’est l’oasis de détente de notre famille, précise-t-il.

« Les gens à Summerlin sont accueillan­ts et respectueu­x. Ils savent que plusieurs joueurs des Golden Knights vivent dans leur environnem­ent, mais ils ne sont pas envahissan­ts. Les gens nous saluent et gardent leur distance. Ils sont fiers de dire qu’ils résident dans le même coin que les joueurs des Golden Knights. »

STABILITÉ

L’athlète de 29 ans est très reconnaiss­ant envers la direction de l’équipe. « Lorsque je suis arrivé ici, on m’a vite fait comprendre que je serais une pièce maîtresse de l’équipe. Depuis quelques années pour le bien-être de ma conjointe Alexandra et de nos enfants, j’étais en quête d’une stabilité profession­nelle. Notre quotidien n’est pas toujours facile surtout quand vient le moment de changer d’endroit. »

L’athlète de Cap-Rouge connaît bien le tabac. Il a eu à faire ses valises à moult reprises depuis sa venue chez les pros. Après son stage junior avec les Remparts de Québec, Marchessau­lt a trimballé son baluchon dans la Ligue américaine à Hartford, Springfiel­d, Syracuse avant d’aboutir à Tampa Bay dans la LNH.

« Lorsque je jouais à Syracuse, Alexandra, nos deux premiers enfants âgés de moins de deux ans, James et Victoria, et moi avons demeuré pendant six mois à l’hôtel. Ce n’était pas la situation idéale, mais grâce à Alexandra, nous sommes passés à travers, évoque-t-il avec émotion. Quand j’enfile mon équipement, je le fais en pensant à ma conjointe et à James (5 ans), Victoria (3), William (1) et notre dernier venu du mois de juillet, Henry. C’est pour l’équipe et ma famille que je livre à fond à chaque présence. Je veux qu’ils soient heureux à Las Vegas. »

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PHOTO D’ARCHIVES À Las Vegas, Jonathan Marchessau­lt est rapidement devenu un pilier des Golden Knights.

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