Chagnon nie des allégations d’attouchements sexuels
Une politicienne belge dit avoir eu « la main au cul » de l’ex-député libéral
Une femme politique belge allègue, sans le nommer, que l’ancien président de l’Assemblée nationale Jacques Chagnon lui aurait fait des attouchements sexuels lors d’une mission parlementaire au Québec, ce que l’ex-politicien nie.
M. Chagnon, a pris connaissance en fin d’après-midi hier d’un article de la Radio télévision belge francophone (RTBF) rapportant les allégations de l’ancienne présidente du Parlement wallon, Emily Hoyos, à son sujet.
« J’ai lu ça. Je n’en reviens pas », a-t-il dit dans une entrevue téléphonique, en se rappelant toutefois l’avoir rencontrée.
Dans le reportage, Jacques Chagnon n’est jamais nommé et aucune date n’est donnée pour les attouchements allégués.
Or, selon le site de l’Assemblée nationale du Québec, une délégation belge y a été reçue du 10 et 13 mai 2011. M. Chagnon a alors accueilli sept parlementaires wallons, dont Mme Hoyos, dans le cadre de la cinquième session du Comité mixte
Assemblée nationale/Parlement wallon.
Dans un communiqué de l’Assemblée nationale, il est possible de voir une photo officielle de l’événement, où Jacques Chagnon et Emily Hoyos sont côte à côte.
« Au moment où on fait la photo officielle, le président me met la main au cul. Le président québécois, qui ne sait pas qu’en Belgique, on ne met pas la main au cul d’Emily Hoyos parce qu’elle n’aime pas qu’on parle de son cul, ni qu’on le touche… et je ne dis rien, c’est la photo, qu’est-ce que tu veux faire ? » a affirmé Mme Hoyos au média belge.
JUSQU’AU RESTAURANT
Selon le reportage de RTBF, le harcèlement allégué se serait poursuivi au restaurant.
« Il essaye constamment de lui mettre la main sur la cuisse. Le repas s’arrêtera avant le café. Le greffier sera informé de l’agression. Mais Emily Hoyos en garde un souvenir atroce, empreint d’un immense sentiment de solitude et d’impuissance », indique l’article de la RTBF.
En raison du décalage horaire, il a été impossible de s’entretenir avec Mme Hoyos.
Jacques Chagnon se souvient de cette rencontre protocolaire entre les délégations belge et québécoise et du souper qui a suivi, à une date qu’il ne peut situer précisément. Il se rappelle n’avoir rencontré Emily Hoyos qu’une seule fois.
INVRAISEMBLABLE
M. Chagnon a formellement rejeté les allégations de Mme Hoyos voulant qu’il lui ait mis la main au postérieur.
« Bien non, c’est évident, je ne fais pas ça avec personne, dit-il. Je n’ai pas fait ça avec elle ni avec d’autres. »
Selon lui, ces allégations sont invraisemblables, car des attouchements sexuels ne peuvent être commis en présence d’une douzaine de personnes comme c’était le cas lors de cet événement.
« On n’était pas à la même place ou elle se trompe de monde. Je n’ai jamais été seul avec elle », affirme-t-il.
Il assure que tout geste déplacé n’aurait pu échapper à ses collègues qui pourraient, selon lui, témoigner en sa faveur.
« Je me serais fait tordre les ouïes par mes collègues, et avec raison », dit-il.
M. Chagnon n’a pas précisé quelles suites il entend donner aux allégations de Mme Hoyos.