La propagande n’est pas un remède
La catastrophe est évidente : des millions de personnes infectées par le coronavirus et des centaines de milliers de morts, principalement chez les personnes âgées.
Pour se dépêtrer, les chefs des grandes puissances reportent la faute sur d’autres, ou font dans la banalisation. Les intérêts économiques et électoraux semblent une plus grande préoccupation que la sécurité de leurs concitoyens.
Encore plus dramatique, le darwinisme social est admis par certains politiciens en tolérant la disparition des personnes les plus faibles.
LES FOUS DU POUVOIR
Comme dans toute guerre, la machine à propagande d’État va bon train pour imputer les torts à des causes extérieures et convaincre que les dirigeants sont en voie de gagner le combat.
Le président américain et son secrétaire d’État pointent le doigt accusateur vers la Chine, qui se défend bien d’avoir quoi que ce soit à se reprocher. Au-delà de l’esbroufe, il est facile de voir que les présidents Trump et Xi Jinping tentent surtout de soigner leur cote électorale.
Chacun à leur manière, ils ont tenté de réduire l’impact du virus sur leur économie intérieure. Pendant que l’un réprimait les sonneurs d’alerte, l’autre banalisait en appelant les citoyens de certains États à se rebeller contre leur gouverneur.
Au Brésil, le président Jair Bolsonaro est dans la même veine que son homologue américain.
À l’instar des précédents, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a longuement tardé avant de confiner la population, plus soucieux qu’il était du sort de l’économie anglaise que de la santé de ses concitoyens.
CHOSIFIER L’HUMAIN
Le néolibéralisme triomphant des dernières décennies assimile l’humain à du capital et en fait ainsi un objet à ranger dans les profits et pertes. C’est dans ces fondements qu’il faut chercher les racines de la pandémie.
En attendant de l’endiguer, évitons de reléguer aux oubliettes les efforts constants pour accroître l’espérance de vie !