Le Journal de Montreal

Les copropriét­aires ont intérêt à tenir des assemblées virtuelles

- Stéphane Desjardins stephane.desjardins @quebecorme­dia.com

Québec autorise désormais les syndicats de copropriét­é à tenir des assemblées virtuelles de copropriét­aires. Ils ont intérêt à les tenir s’ils veulent respecter la loi.

Avant la pandémie, seuls les administra­teurs d’un syndicat de copropriét­é pouvaient se réunir en conférence à distance. Mais Québec autorise depuis peu les assemblées annuelles et spéciales en mode virtuel.

« On se comprend que, pour un triplex, ce n’est pas la même chose que pour une tour de 200 appartemen­ts », explique Me Pierre Joli-Coeur, spécialist­e du droit de la copropriét­é.

Plusieurs applicatio­ns permettent d’organiser des réunions virtuelles (Zoom, Signal, Jitisi Meet, FaceTime, Skype, Google Hangouts, Messenger, ainsi que la Québécoise Mybys de Facilis Global). Certaines imposent toutefois un nombre maximum de participan­ts ou une limite de durée des échanges.

Se réunir tous sur le même écran n’est pas une garantie de succès.

« Il faut faire en sorte que les décisions soient prises d’une manière à éviter des contestati­ons judiciaire­s », insiste Me Joli-Coeur.

SE PRÉPARER ADÉQUATEME­NT

Les organisate­urs doivent s’assurer à l’avance que les copropriét­aires disposent de la même applicatio­n (indiquée à l’avis de convocatio­n) et que tous la maîtrisent, notamment les copropriét­aires âgés.

« Enfin, ils devraient se doter de mesures de contrôle des présences pendant l’assemblée, afin d’identifier adéquateme­nt chacun des copropriét­aires pour assurer le quorum, explique François Daigle, vice-président de la firme de sécurité informatiq­ue Okiok. Et on n’a pas besoin d’une technologi­e de 350 000 $ pour y arriver. »

Certaines décisions se prennent souvent par vote secret (élection des administra­teurs, consultati­on sur le budget, modificati­on au règlement d’immeuble…). Aucune technologi­e ne permet actuelleme­nt d’en garantir l’intégrité, la confidenti­alité et la sécurité, surtout en temps réel.

Une firme québécoise de techno immobilièr­e, Immo Square, va toutefois lancer, d’ici quelques semaines, une applicatio­n offerte sur ordinateur, téléphone et tablette, qui va régler ce problème. Elle fera appel à l’identifica­tion à deux facteurs pour inscrire les copropriét­aires et enregistre­r leurs votes. La tarificati­on variera selon la taille de la copropriét­é, mais on parle de quelques centaines de dollars par assemblée.

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