Le CH ne se fie pas aux apparences avec Khisamutdinov
Lorsque le Canadien a accordé un contrat d’entrée de deux ans à Arsen Khisamutdinov la semaine dernière, la nouvelle a été reçue avec un peu de scepticisme et une pincée de mauvaise foi.
Avec des statistiques très modestes dans la Ligue continentale de hockey (KHL), le choix de sixième tour par le CH en 2019 était d’autant plus tourné en dérision qu’il était associé à l’un des rares signes de vie donnés par la direction de l’équipe en cette période de confinement.
« Le Neftekhimik [de Nijnekamsk] ne voulait simplement pas l’aider. Il aurait pu lui donner plus de temps de glace. Le club sait que c’est un jeune joueur prometteur qui travaille fort et qui possède un excellent tir », a expliqué le journaliste Igor Eronko.
MINCE PRODUCTION
Khisamutdinov pourrait devenir un attaquant de soutien rendant de fiers services au CH, selon le journaliste de
Sport-Express, le média sportif le plus important en Russie. La mince production de l’attaquant de 21 ans la saison dernière (trois points en 31 matchs) ne lui rend pas justice.
« Je crois qu’il aurait obtenu plus de temps de jeu s’il avait manifesté le désir de rester et de signer une prolongation de contrat. Lorsque les équipes [de la KHL] savent que le joueur ne reviendra pas, elles refusent simplement de l’aider à se développer », a-t-il dit au TVASports.ca.
D’ailleurs, une histoire semblable a été vécue par un autre espoir du Canadien, Alexander Romanov, qui a dû se contenter d’un temps de glace très limité avec le CSKA de Moscou.
DÉVELOPPEMENT TARDIF
Khisamutdinov a donc eu un rôle limité et une moyenne de 10 minutes par duel. Il a même été rétrogradé au club-école.
« Il a été très bon dans la VHL [équivalent de la Ligue américaine], a mentionné Eronko au sujet de l’athlète de 6 pi et 3 po et 202 lb. Il a récolté près d’un point par match, se servant de son tir et de sa grosse charpente pour protéger la rondelle et distribuer des mises en échec. »
À titre d’espoir, Khisamutdinov s’est épanoui plus tardivement que la normale. Il a énormément progressé au cours des dernières saisons, si bien qu’il a convaincu le CH de le repêcher à sa dernière année d’admissibilité, avant qu’il ne devienne joueur autonome.
« Il a une très bonne éthique de travail, a noté Eronko. Ce qui m’impressionne le plus chez lui, c’est qu’il [...] a fait des pas de géant chaque année, il progressait et progressait... »